furtif a écrit :
La question est : y survivent-ils ?
Apparemment, le taux de survie doit être assez élevé puisqu'il y a un certain nombre de mendiants amputés qui font la manche dans la plupart des villes. De plus, on savait cautériser les plaies.
Pour terminer, si le taux de survie était nul, pensez-vous que les chirurgiens se seraient donnés la peine de tenter des amputations en vue de sauver les blessés lors des batailles. Franchement, ceux qui pensent que le taux de survie est nul doivent penser que les chirurgiens devaient être des sadiques, car ils ajouteraient de la douleur à une issue certaine ...
Il faut que je retrouve, mais j'ai lu un article sur l'introduction des armes à feu et on y disait que la mortalité a augmentée simplement parce que les balles brisaient les os et que les escarbilles multipliaient les zones d'infections, donc diminuaient le taux de survie.
Ceux qui se donnent la peine de chercher verront qu'en France, il y eût assez tardivement des amputations judiciaires. Par exemple, dans ce livre que l'on peut consulter sur Gallica, on lit que jusqu'en 1229 a Tours, on avait coutume de punir les larrons domestiques par une amputation :
http://gallicalabs.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6112385g/f420.item.r=amputation (page 27).
Petite précision, on mit parfois que cette punition devait servir à l’édification de la population. On doit donc penser que les juges espérient que le supplicié survive un certain temps pour que les gens qui auraient été tentés de suivre son exemple aient sous les yeux la vision de ce qui leur arriverait s'ils se laissaient aller à voler ...