Bonjour,
Je vous recommande la lecture de l'article de Wikipédia concernant ce sujet:
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_au_tr%C3%B4ne_de_Gr%C3%A8ce_(1822-1832)Comme beaucoup de ceux concernant la monarchie grecque sur l'encyclopédie en ligne, il est estampillé "article de qualité".
Pour vous résumer ça et répondre à vos interrogations:
1) Il y a bien évidemment une noblesse grecque, laquelle joue un rôle moteur dans le mouvement d'insurrection et dans la propagation hors de Grèce du philhellénisme. Mais c'est un groupe profondément divisé sur les choix d'avenir à réaliser. Puis progressivement, se sont constituées des factions qui ont été le jouet des puissances européennes (France, GB et Russie notamment). Rajouter à cela de vieilles histoires de famille et le fait que vous vous trouvez dans le monde balkanique.
2) Les descendants des derniers Paléologues comme des Comnènes, il y en a. Le problème, c'est qu'ils manquent de prestige et de visibilité pour s'imposer. Surtout, beaucoup sont partis en exil (en Italie notamment) et depuis longtemps. Pour d'autres, les filiations ne peuvent pas ou avec beaucoup d'incertitude être établies, ce qui amoindrit leur légitimité.
3) Les grecs ne peuvent rien sans les grandes puissances européennes. D'abord explicable par l'engouement pour la cause grecque puis pour des raisons géopolitiques (question d'Orient et devenir de l'Empire ottoman moribond), leur soutien diplomatique, militaire et économique est de plus en plus prégnant (prêts d'argent très importants, expédition de Morée). Les grecs se retrouvent tributaires des GP et il est vital pour ces dernières de pacifier et degarder un œil sur une région devenue instable.
A partir de là, un candidat choisi par les puissances, dans une famille régnante mais hors de celles signataires du traité de Londres afin de neutraliser la région, s'avère nécessaire tant pour les grecs que pour les européens. Il faut quelqu'un qui ait suffisamment de prestige pour s'imposer; un étranger a de plus le mérite de dépasser les factions qui divisent l'élite grecque.