Bonjour
Oulligator a écrit :
Petite précision aussi peut-être qui a son importance. Les mamelouks sont devenus depuis le IXe siècle et au fur et à mesure, une aristocratie guerrière qui plus tard, a pris le pouvoir en Egypte, et une aristocratie «fermée», à part par l'apport de nouveaux venus. Il n'y pas possibilité qu'un fils de mamelouk devienne à son tour mamelouk.
En effet
Les premiers mamelouks forment, au IXème siècle, la garde des califes abbassides à Bagdad.
Ils recrutés parmi les captifs non musulmans en provenance du Turkestan actuel, du Caucase (Circassiens, Géorgiens, etc.), d'Europe orientale (Slaves orientaux) ou de Russie méridionale, c'est à dire : les plaines du Kiptchaq. De nombreux enfants kiptchacq iront servir dans les rangs de cette caste.
Certains mamelouks parviendrons à des positions importantes de commandement.
Ils entreront ensuite au service de la dynastie ayyoubide.
Contrairement aux "janissaires" des Türks Ottoman (d'autres "soldats esclaves") qui sont principalement des troupes d'infanterie, les mamelouks garderont des "traditions" cavalières et seront principalement des troupes de cavalerie (archers à cheval entre autre).
Ce qu'en dit Laurent Quisefit :
L'auteur : Laurent Quisefit est ancien élève des Langues Orientales, diplômé de coréen et de mongol, et titulaire d'un DEA d'Etudes de l'Extrême-Orient (Paris VII). Il prépare une thèse sur l'histoire de la Corée et collabore avec différents magazines et organismes.
Déjà sous les premiers Abassides, l'armée musulmane n'était guère solide. On fit donc appel en nombre croissant à ces « mercenaires » . Les esclaves türks, relativement rares, étaient réputés tant pour leur combativité que pour leur beauté, et la demande étant importante leur prix atteignaient souvent des sommes astronomiques.
Si le futur sultan Baïbars fut acheté 40 dinars à peine, un autre sultan, Qalaoun, fut payé 1 000 dinars.Certains émirs ou sultans acceptaient de payer jsuqu'a 4 000 voire 5 000 dinars pour un seul mamelouk, mais la moyenne raisonnable se situait aux environs de 50 dinars.
C'est ce fameux Baïbar qui va définitivement consolider la "Dynastie des Mamelouks d’Égypte"
Baïbars est l’une des grandes figures du Moyen Âge musulman et un vaste cycle épique populaire, le Roman de Baïbars, s’est constitué autour de lui. Il est d’origine Kiptchaq , türk vendu comme esclave.
Sous les ordres du u sultan mamelouk Sayf ad-Dîn Qutuz, il participe activement au coup d'État qui renverse la dynastie ayyoubide en 1250.
Toujours au service du sultan mamelouk Sayf ad-Dîn Qutuz, Il est le général victorieux des Mongols à la bataille d’Ain Djalut, le 3 septembre 1260.
Cette victoire sauve l'Égypte des destructions massives que vient de subir Bagdad et stoppe l'expansion des Mongols d'Iran (Ilkhan) au Moyen-Orient.
À son retour au Caire, il renverse le sultan Sayf ad-Dîn Qutuz, qui lui refusait le poste de gouverneur de la Syrie et prend le pouvoir.