Almayrac a écrit :
Sur le plan religieux la capitale de la Neustrie c'est Reims, ou l'Archevèques à la primauté sur le reste des évèques de la gaule.
Reims depuis le partage de 511 est un des centres de pouvoir de l'Austrasie, avec Metz d'ailleurs. Le Neustrie ne possède pas de centre religieux où un prélat ou un grand sanctuaire polariseraient la vie spirituelle, mais il existe une nébuleuse de sanctuaires bénéficiant de la ferveur populaire et des faveurs royales : Saint-Vincent-Sainte-Croix à Paris (aujourd'hui Saint-Germain-des-Près), Saint-Denis en France, Saint-Martin de Tours, Saint-Médard de Noyon, Saint-Vaast d'Arras, etc...
De ce point de vue, les régions littorales comme les cités de Rouen et d'Amiens sont marginalisées.
L'autorité des évêques métropolitains ne s'affirme réellement qu'à partir du milieu du IXe siècle, mais dès le départ, ils disposent d'une primauté qui est assez symbolique (Chrodegang de Metz et Théodulf d'Orléans reçoivent en leur temps le
pallium de Rome.
CNE_EMB a écrit :
Pour le duché de Dentelin, j'ai trouvé qu'il comprenait en 634 les anciennes cités romaines de Noyon, Arras, Cambrai, Tournai, Thérouanne et Boulogne. L'emporium franc de Quentovic, sur l'estuaire de la Canche, en faisait également partie. C'est donc un territoire qui s'étendait sur la Picardie et la Flandre postérieures. Le fait que l'ancien port d'attache de la flotte romaine de la Manche, Boulogne, et une place commerciale appelée à un grand avenir comme Quentovic y soient implantés souligne l'importance économique de ce duché pour le Regnum francorum. CNE EMB
Cet espace possède une cohérence certaine, puisqu'il s'agit de l'ancien territoire des Francs saliens, où ceux ci sont densément établis depuis la seconde moitié du Ve siècle et sur lesquels se sont appuyés aussi bien Clotaire Ier que son fils Chilpéric.