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Message Publié : 27 Août 2015 4:43 
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Thucydide
Thucydide
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Mes chers amis, excusez-moi de vous avoir dérangé par ce message!

Si vous consentez à lire ce texte, avant tout je veux vous présenter toutes mes excuses pour le niveau pitoyable de mon Français. Je suis Russe et j’habite à Moscou, le Français je l’ai etudié toute seule et je n’ai pas beaucoup de pratique en matière d’écriture des lettres. Alors je vous prie d’avoir un peu de condescendance pour moi et mes pitoyables efforts de m’exprimer en langue de Molière. Je vous supplie de me pardonner pour avoir involontairement parfois estropié votre belle langue! ;)

Croyez-moi que si j’ose rédiger cette lettre et ainsi m’adresser à vous c’est seulement à cause de mon désir de savoir la vérité, le désir qui me hante depuis voilà plus de dix années. Je suis une grande passionnée de l’histoire de la France et plus particulièrement de l’histoire de la Rèvolution, du Consulat et du Premier Empire. Je pense qu’il ne faut pas préciser que j’admire Sa Majesté l'Empereur des Francais Napoléon Premier depuis mon enfance même .

Vers seize ans j’ai lu en Russe tout ce qui etait publié à cette époque sur Sa Majesté. Parmi plusieurs ouvrages j’ai lu le livre "Les embarras avec Maria Walewska" du brilliant historien et écrivain polonais Marian Brandys. Dans son ouvrage Brandys concerne plusiers inexactitudes contenus dans les Mémoires de Mme Walewska et met en doute leur véracité historique. Sans vouloir pour autant accuser son charmante auteur de mensonges et de fabulations Brandys arrive à cette conclusion : le journal est une œuvre de justification et de réhabilitation de Mme Walewska vis-à-vis de ses trois fils, c’est pourquoi il contient tant d’inexactitudes, vérités partielles et par contre il passe sous silence beaucoup de choses importantes. Bien sûr monsieur Brandys n’avait pas d’acces à l’original du manuscrit et a profité de la narration de Frédéric Masson qui était le premier des historiens à avoir l’occasion de consulter les archives de la famille Walewski. A ce que je sache c’est seulement André Castelot qui puis a obtenu le droit de s’en servir pour son livre en 1968.

Et maintenant grace au site superbe de la famille Walewski nous pouvons tous avoir cette occasion précieuse de consulter directement leurs archives.
Les voilà ces fameuses mémoires
http://www.digi-archives.org/fonds/facw/index.php?session=public&lang=fr&action=show&ref=CH%20FACW%20001%20MW%20SOU%20001%200001
http://www.digi-archives.org/fonds/facw/static/TR_JOU.html

Quant à moi je suis franchement choquée aprés avoir lu la copie de ce manuscrit!

Jusqu'à ce temps tout le monde croit que ce récit émouvant de la rencontre de Napoléon et Mme Walewska et le début de leurs relations est tiré des mémoires de Mme Walewska c’est à dire de son journal intime qu’elle a écrit elle-même ou a dicté à son secrétaire. Mais aprés avoir lu le manuscrit sur ce site on peut affirmer que cette assertion est complètement fausse. Ce n’est pas Mme Walewska qui rèdige ses mèmoires pour ses fils, mais ce en fait n’est que le rècit d’une narratrice anonyme qui aurait connu Mme Walewska et aurait obtenu ses confidences intimes. Prologue: Rencontre de Marie Walewska avec la narratrice ; Arrivée de Mme C. et récit des problèmes d'un pauvre homme ; visite de M. Polendski ; la famille du pauvre homme est sauvée ; M. Polenski cherche à avoir les confidences de la narratrice sur Marie Walewska ; la narratrice ferme sa porte aux curieux ; la bonne action de Mme Walewska est enfin découverte ; pacte entre Marie Walewska et la narratrice.

Pourquoi jusqu’à ce temps personne de ceux qui ont eu l‘accés à ce document n’a mentionné ce fait crucial? Convenez que le fait que l’auteur de ce document n’est pas Mme Walewska elle-même mais par contre une dame anonyme, qui n’était pas témoine des événements qu’elle décrit, est un fait trés important. Ce fait lève toutes les questions que posent beaucoup des historiens polonais au sujet de la véracité de l’histoire que conte l’auteur de ce document. Et alors en ce cas comment peut-on croire aveuglement à toutes les affirmations de la soi-disante narratrice qui n'était même pas présente en Pologne à cette époque? Selon Brandys cette histoire dans le contexte de la Pologne de 1807 tient d’une pure fiction donc il arrive à la conclusion que la heroine principale tâchait de se justifier et pour ce but a déformé la vérité. Mais il ne savait pas l’essensiel! Et peut-etre ce journal est une mystification du commencement à la fin? Qui peut le dire?

Et moi je ne peux pas résister à ce désir invincible de vous poser les trois questions qui commencent à vraiment me tourmenter à me rendre folle. Peut-être vous comme les vrais passionnés de tout ce qui concerne Napoléon y avez les réponses et pourriez me renseigner?

Alors les voilà:

1) La première question, je l’ai deja formulée.Comment se fait-il que jusqu’à ce temps personne de ceux qui ont eu l‘acces à ce document n’ait mentionné qu’il ne s’agit pas effectivement d’un journal intime de Mme Walewska? Pourquoi Frédéric Masson et André Castelot ont-ils passé sous silence ce détail? Porquoi ont-ils complétement ignoré le prologue? Ils n’étaient pas de mon avis que ce fait est vraiment important pour estimer la crédiblité de la version de l’histoire que renferme ce document et qu’ils présentent dans leurs ouvrages en basant sur lui? Je n’arrive pas à le comprendre. De toute facon quand André Castelot dans ses sources mentionne «d’émouvants extraits inédits du Journal intime de Mme Walewska» à vrai dire c’est un évident mensonge parce qu’il a annoté de sa propre main le manuscrit qui n’est rien d’autre qu’un récit de la narratrice anonyme.

2) La seconde question est celle qui me passionne depuis toujours et qui ne concerne pas directement le journal. A vrai dire c’est à elle qu’au fond de moi j’espére le plus trouver un jour la réponse. Je n’arrive pas à comprendre d’où vient l’affirmation que Mme Walewska aurait sejourné à Paris en 1808. C’est dans l’article consacré à Mme Walewska du livre “Napoleon et les femmes” de Frédéric Masson que apparaît pour la premiére fois cette affirmation. Masson écrit seulement que “Mme Walewska est arrivée à Paris au début de l’année 1808” sans préciser aucuns détails. Puis les autres auteurs dans leurs ouvrages précisent que Mme Walewska serait arrivée à Paris à la fin janvier 1808 et aurait séjourné dans la capitale de la France jusqu'à la fin mars 1808. Cettes affirmations sont repetées par de nombreux auteurs et même par les historiens éminents. Mais d’où elles viennet? De quelles sources? Les dates de son séjour à Paris sont tout à fait erronées. Il y a les sources polonaises qui attestent la présence de la charmante comtesse Walewska à Varsovie à cette époque-ci. La fameuse mémorialiste polonaise Anna Nakwaska et la femme de Stanisław Grabowski ont noté toutes les deux sa présence au bal à Varsovie le 29 janvier 1808. De plus Anna Nakwaska a noté dans son journal que la comtesse Walewska avait paru en scéne mimique au bal qui avait eu lieu le 26 mars 1808! Donc son séjour à Paris la fin janvier 1808 - la fin mars 1808 est complétement impossible. Admettons que Mme Walewska a vraiment séjourne à Paris en 1808. Mais comment se fait-il qu'il n’existe aucune mention de ce fait dans les mémoires de l’époque? Même Louis Constant Wairy qui raconte en dêtail la liaison entre l’Emereur et la comtesse Walewska ne mentionne pas ce fait. Par contre la présence de la comtesse à Finckenstein en 1807 et à Schönbrunn en 1809 est un secret de Polichinelle pour tout le monde et ses faits figurent dans plusieurs mémoires des contemporains.C’est ce que je ne peux pas comprendre. Quelque chose ne colle pas dans cette histoire. Peut-être j'ai manqué quelque chose?

Merci d'avance pour votre aide. Et mes meilleures salutations de la Russie pour vous! B)


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Message Publié : 27 Août 2015 20:37 
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Hérodote
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Bonsoir,

Sans doute avez-vous lu la biographie consacrée à Marie Walewska par son arrière petit-fils, le comte d'Ornano en 1938. Il prétend l'avoir rédigée sur des notes (et non pas un journal intime) laissées par son aïeule. Dans ces phrases sans liens, ces simples mots et annotations, l'auteur trouve la trace de la princesse à Paris en 1808. Il nous décrit des escapades amoureuses dans les abords de Paris. Ces promenades, que l'on devine printanières, se placent peut-être en avril ou mai, à moins qu'elle ne soient le fruit de l'imagination du comte.
Emil Ludwig, dans la biographie qu'il consacre à Napoléon en 1926, écrit que la princesse "vit à l'écart, quoique que le monde soit instruit de sa présence, n'occupe jamais à l'opéra la loge qui lui est réservée". Cette discrétion savamment entretenue explique sans doute en partie l'absence de sources relatif à ce séjour. A moins qu'il ne reprenne là des auteurs plus anciens.
En attendant que vous démêliez le vrai du faux dans cette affaire, permettez-moi de vous féliciter pour votre français parfaitement compréhensible, ainsi que pour votre mérite de l'avoir appris seule.


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Message Publié : 27 Août 2015 22:37 
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Thucydide
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Inscription : 27 Août 2015 4:33
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Localisation : Moscou, où il neige
Bonsoir à vous aussi, cher ami :P

Pyrros a écrit :
Bonsoir,

Sans doute avez-vous lu la biographie consacrée à Marie Walewska par son arrière petit-fils, le comte d'Ornano en 1938. Il prétend l'avoir rédigée sur des notes (et non pas un journal intime) laissées par son aïeule. Dans ces phrases sans liens, ces simples mots et annotations, l'auteur trouve la trace de la princesse à Paris en 1808.


Bien sûr, j'ai lu cette soi-disante "biographie". C'est tout à fait ridicule d'appeler ainsi cette œuvre de fiction. Il suffit de comparer les lettres da Napoléon à Mme Walewska citées dans ce livre à celles qui ont été publiées pour la premiére fois en 1968 et que maintenant on peut consulter sur le site officiel de la famille Walewski pour comprendre que l'œuvre d'Ornano est une mystification du commencement à la fin.

Pyrros a écrit :
Emil Ludwig, dans la biographie qu'il consacre à Napoléon en 1926, écrit que la princesse "vit à l'écart, quoique que le monde soit instruit de sa présence, n'occupe jamais à l'opéra la loge qui lui est réservée".


Et ses sources? On peut affirmer n'importe quoi mais l'auteur qui prétend d'être un biographe doit prouver ces affirmations.

Pyrros a écrit :
Cette discrétion savamment entretenue explique sans doute en partie l'absence de sources relatif à ce séjour.


Alors "le monde est instruit de sa présence, la loge à l'opéra lui est réservée", l'Empereur passe parfois la nuit dans sa maison ou la fait venir chez lui et PERSONNE ne mentionne ce fait dans leurs mémoires ou correspondances! Par contre les passades les plus insignifiantes de l'Empereur avec les lectrices à cette époque sont mentonnées par plusieurs contemporains lol Et pourquoi donc la présence de la comtesse à Finckenstein en 1807 et à Schönbrunn en 1809 est mentionné et attesté par de nombreuses sources et mémoires de l'époque?

Pyrros a écrit :
A moins qu'il ne reprenne là des auteurs plus anciens.


C’est Frédéric Masson qui affirme pour la premiére fois le séjour de Mme Walewska à Paris en 1808 par la simple phrase “Mme Walewska est arrivée à Paris au début de l’année 1808”. Il ne précise tout de même pas ses sources ou les détails du séjour. La description de Ludwig que vous avez citée est tirée de l'article de Masson mais de la partie de l'article qui concerne la présence de la comtesse à Paris en 1811-1813. A propos ce séjour est parfaitement documenté et decrit par toutes les mémoires.

Pyrros a écrit :
En attendant que vous démêliez le vrai du faux dans cette affaire, permettez-moi de vous féliciter pour votre français parfaitement compréhensible, ainsi que pour votre mérite de l'avoir appris seule.


Merci pour votre compliment, cher ami :oops: C'est la première fois que je compose le message pour le forum francophone.

À vrai dire pour moi il n'existe pas de doute: compte tenu des sources polonaises que j'ai citées là-dessus je suis sûre que Mme Walewska n'a pas séjourné a Paris en 1808. Moi je trouve tout à fait ridicule que plusieurs auteurs répétent cette affirmation sans même s'occupant de la moindre preuve! Sinon je voudrais voir les preuves réels de la présence de Mme Walewska en France en 1808 lol

Mes meilleures salutations de la Russie B)


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Message Publié : 11 Nov 2016 16:05 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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Inscription : 06 Fév 2004 7:08
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MadamO a écrit :

Pourriez-vous me rendre un service? Je vous prie de publier dans le thème ci-dessus toutes les lettres "authentique" à mme Walewska tirées de chez d'Ornano qui figurent dans la Correspondance générale. J'en ai besoin pour ma recherche sur la falsification historique. Merci d'avance.



En voici sept (jusqu’à fin 1812 (la Correspondance générale ne va pas encore plus loin), il me manque le volume couvrant la période mars 1810-mars 1811)

Preussisch-Eylau, 9 février 1807.
« Ma douce amie, tu auras appris plus que je ne puis t’en dire aujourd’hui sur les événements, quand tu liras cette lettre. La bataille a duré deux jours et nous sommes restés maîtres du terrain.
Mon coeur est à toi ; s’il dépendait de lui, tu serais citoyenne d’un pays libre. Souffrez-tu comme moi de notre éloignement ? J’ai le droit de le croire ; c’est si vrai que je désire que tu retournes à Varsovie ou à ton château, tu es trop loin de moi.
Aime-moi, ma douce Marie, et aie foi en ton

N. »


Finkenstein, 26 mai 1807.
« Ma douce amie, la place de Dantzig a capitulé, je sais que tu seras heureuse de l’apprendre par moi. Je pars pour Dantzig, mais je n’oublie pas ma promesse. Sois calme et heureuse, car l’horizon s’éclaire, et nous nous reverrons bientôt. C’est mon vœu le plis cher.
N.
J’ai reçu ta lettre. »


Heilsberg, 12 juin 1807.
« Ma douce amie, tout marche comme je l’avais prévu. Nous sommes sur les talons de l’ennemi, et la division polonaise est remplie d’enthousiasme et de courage. Le jour approche d’une réunion que j’appelle de tout mon coeur, où nous pourrons vivre l’un pour l’autre. »


Saint-Cloud, 29 juillet 1807.
« Ma douce et chère Marie, toi qui aimes tant ton pays, tu comprendras avec quelle joie je me retrouve en France, après presque un an d’absence. Cette joie serait entière, si tu étais ici, mais je t’ai dans mon coeur.
L’Assomption est ta fête et mon anniversaire de naissance : c’est une double raison pour que nos âmes soient à l’unisson ce jour là. Tu m’as certainement écrit, comme je le fais en t’envoyant mes souhaits ; ce sont les premiers, faisons des vœux pour que bien d’autres les suivent, pendant beaucoup d’années.
Au revoir, ma douce amie, tu viendras me rejoindre. Ce sera bientôt, quand les affaires me laisseront la liberté de t’appeler.
Crois à mon inaltérable affection.

N.

Je t’envoie mon portrait et quelques lectures. »


Valladolid, 14 janvier 1809
« Ma petite Marie, tu es raisonneuse, et c’est très laid ; tu écoutes aussi des gens qui feraient mieux de danser la polonaise que de se mêler des affaires du pays. J’ai perdu un quart d’heure à t’expliquer que ce qui paraît être des mesures incompatibles apportera de grands avantages. Relis-moi et tu comprendras, le Code français a fait ses preuves et ailleurs qu’en France.
Je te remercie de tes félicitations pour Somosierra, tu peux être fière de tes compatriotes, ils ont écrit une page glorieuse dans l’histoire. Je les ai récompensés en masse et isolément.
Je serai prochainement à Paris ; si j’y demeure assez longtemps, tu pourras peut-être y revenir.
Mes pensées sont pour toi.

N. »


Schönnbrunn, 14 mai 1809
« Tu as eu régulièrement de mes nouvelles, pourquoi t’aurais-je fait savoir moi-même qu’il ne fallait pas compter venir, tu en aurais eu de la peine. Tes nombreux appels m’ont paru naturels et tes informations utiles. Je pense que tu as eu bien du courage d’aller voir P. dans ces conditions et de lui parler ainsi. Il est vrai qu’un chef responsable n’a de comptes à rendre à personne, c’est ce qu’il aura voulu dire. Que les Polonais se groupent autour de leur drapeau, cessent leurs querelles, et leur part dans leur libération apparaîtra.

Napoléon. »


Schönnbrunn, 20 juin 1809
« Chère Marie, tes lettres m’ont fait plaisir, comme toujours. Je n’approuve pas guère que tu aies suivi l’armée à Cracovie, mais je ne puis te le reprocher.
Les affaires de Pologne sont rétablies, et je comprends les anxiétés que tu as eues. J’ai agi, c’était mieux que de te prodiguer des consolations. Tu n’as pas à me remercier, j’aime ton pays, et j’apprécie à leur juste valeur les mérites d’un grand nombre des tiens.
Il faut plus que la prise de Vienne pour amener la fin de la campagne. Quand j’en aurai terminé, je m’arrangerai pour me rapprocher de toi, ma douce amie, car j’ai hâte de te revoir. Si c’est Schönnbrunn, nous goûterons ensemble le charme de ses beaux jardins et nous oublierons tous ces mauvais jours.
Prends patience et garde confiance.

Napoléon »


Comparativement avec les lettres issues de la collection Walewski, une différence saute tout de suite aux yeux : vouvoiement chez Walewski, tutoiement chez d'Ornano.

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


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Message Publié : 11 Nov 2016 16:42 
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Thucydide
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Localisation : Moscou, où il neige
Merci! Je vais faire une belle oeuvrage sur la falsification. On compare ensemble? Je colorie en rouge les lettres authentiques les originals desquelles existent et peuvent être consultés. J'ommets les lettres authentiques pendant le séjour de Napoléon à Varsovie (c'est le groupe trés à part) et les lettres de 1810-1811.
Le voilà, le résultat


Preussisch-Eylau, 9 février 1807.
« Ma douce amie, tu auras appris plus que je ne puis t’en dire aujourd’hui sur les événements, quand tu liras cette lettre. La bataille a duré deux jours et nous sommes restés maîtres du terrain.
Mon coeur est à toi ; s’il dépendait de lui, tu serais citoyenne d’un pays libre. Souffrez-tu comme moi de notre éloignement ? J’ai le droit de le croire ; c’est si vrai que je désire que tu retournes à Varsovie ou à ton château, tu es trop loin de moi.
Aime-moi, ma douce Marie, et aie foi en ton

N. »

"Madame, j'ai reçu de vous deux charmantes lettres. Les sentiments qu'elles expriment sont ceux que vous m'inspirez. Je n'ai pas été un jour sans désirer de vous le dire. Je voudrais vous voir ; cela dépend de vous. Ne doutez jamais, Marie, de mes sentiments, vous seriez injuste. C'est un défaut qui vous irait mal. Mille baisers sur vos mains, et un seul sur votre charmante bouche.

ce 17 mars.

N"



"Madame, votre lettre m'a fait grand plaisir. Vous êtes toujours la même, et vous ne doutez pas des sentiments que je vous porte. Eh quoi ! Vous voudriez affronter les fatigues de la route. Je vous verrai avec un plaisir que vous pouvez concevoir. Mais au moins n'allez pas vous fatiguer et altérer votre santé. J'ai l'idée que je vous verrai bientôt, Marie. En attendant un baiser sur votre belle main. A propos, l'on m'a dit que vous avez bien des soupirants à Varsovie : on en nomme un très assidu, est-ce vrai ?

ce dimanche 5 avril"


"Madame, je reçois votre charmante lettre. Vous avez eu un vilain temps. Vous êtes bien fatiguée du mauvais chemin mais vous vous portez bien, c'est le principal. Je compte sur votre promesse. Vous savez tout le plaisir que j'ai à vous voir. Mille choses aimables partout, et un tendre baiser sur votre charmante bouche, Marie !

ce jeudi 23 avril.

Napoléon"


Finkenstein, 26 mai 1807.
« Ma douce amie, la place de Dantzig a capitulé, je sais que tu seras heureuse de l’apprendre par moi. Je pars pour Dantzig, mais je n’oublie pas ma promesse. Sois calme et heureuse, car l’horizon s’éclaire, et nous nous reverrons bientôt. C’est mon vœu le plis cher.
N.
J’ai reçu ta lettre. »


Heilsberg, 12 juin 1807.
« Ma douce amie, tout marche comme je l’avais prévu. Nous sommes sur les talons de l’ennemi, et la division polonaise est remplie d’enthousiasme et de courage. Le jour approche d’une réunion que j’appelle de tout mon coeur, où nous pourrons vivre l’un pour l’autre. »

" Madame, je reçois votre lettre. Je suis touché des sentiments qu'elle contient. Vous savez à combien de titres vous m'êtes chère. Comptez-y et n'en doutez jamais. Soyez gaie et contente.

Lundi 13 juillet."


Saint-Cloud, 29 juillet 1807.
« Ma douce et chère Marie, toi qui aimes tant ton pays, tu comprendras avec quelle joie je me retrouve en France, après presque un an d’absence. Cette joie serait entière, si tu étais ici, mais je t’ai dans mon coeur.
L’Assomption est ta fête et mon anniversaire de naissance : c’est une double raison pour que nos âmes soient à l’unisson ce jour là. Tu m’as certainement écrit, comme je le fais en t’envoyant mes souhaits ; ce sont les premiers, faisons des vœux pour que bien d’autres les suivent, pendant beaucoup d’années.
Au revoir, ma douce amie, tu viendras me rejoindre. Ce sera bientôt, quand les affaires me laisseront la liberté de t’appeler.
Crois à mon inaltérable affection.

N.

Je t’envoie mon portrait et quelques lectures. »


Valladolid, 14 janvier 1809
« Ma petite Marie, tu es raisonneuse, et c’est très laid ; tu écoutes aussi des gens qui feraient mieux de danser la polonaise que de se mêler des affaires du pays. J’ai perdu un quart d’heure à t’expliquer que ce qui paraît être des mesures incompatibles apportera de grands avantages. Relis-moi et tu comprendras, le Code français a fait ses preuves et ailleurs qu’en France.
Je te remercie de tes félicitations pour Somosierra, tu peux être fière de tes compatriotes, ils ont écrit une page glorieuse dans l’histoire. Je les ai récompensés en masse et isolément.
Je serai prochainement à Paris ; si j’y demeure assez longtemps, tu pourras peut-être y revenir.
Mes pensées sont pour toi.

N. »


Schönnbrunn, 14 mai 1809
« Tu as eu régulièrement de mes nouvelles, pourquoi t’aurais-je fait savoir moi-même qu’il ne fallait pas compter venir, tu en aurais eu de la peine. Tes nombreux appels m’ont paru naturels et tes informations utiles. Je pense que tu as eu bien du courage d’aller voir P. dans ces conditions et de lui parler ainsi. Il est vrai qu’un chef responsable n’a de comptes à rendre à personne, c’est ce qu’il aura voulu dire. Que les Polonais se groupent autour de leur drapeau, cessent leurs querelles, et leur part dans leur libération apparaîtra.

Napoléon. »

"Marie, j'ai reçu votre lettre. Je l'ai lue avec le plaisir que m'inspire toujours votre souvenir. Les sentiments que vous me conservez, je vous les porte. Venez à Vienne. Je désire vous voir, et vous donner de nouvelles preuves de la tendre amitié que j'ai pour vous. Vous ne pouvez pas douter du prix que je mets à tout ce qui vous regarde. Mille tendres baisers sur vos belles mains et un seul sur votre belle bouche.

Schönbrunn ce 18 mai."


Schönnbrunn, 20 juin 1809

« Chère Marie, tes lettres m’ont fait plaisir, comme toujours. Je n’approuve pas guère que tu aies suivi l’armée à Cracovie, mais je ne puis te le reprocher.
Les affaires de Pologne sont rétablies, et je comprends les anxiétés que tu as eues. J’ai agi, c’était mieux que de te prodiguer des consolations. Tu n’as pas à me remercier, j’aime ton pays, et j’apprécie à leur juste valeur les mérites d’un grand nombre des tiens.
Il faut plus que la prise de Vienne pour amener la fin de la campagne. Quand j’en aurai terminé, je m’arrangerai pour me rapprocher de toi, ma douce amie, car j’ai hâte de te revoir. Si c’est Schönnbrunn, nous goûterons ensemble le charme de ses beaux jardins et nous oublierons tous ces mauvais jours.
Prends patience et garde confiance.

Napoléon »

Ç'est frappante la différence. Dans les lettres l'authenticité desquelles est prouvée il n'y a pas de tutoiement, pas de mentionnes politique. Les lettres de 1809 se contredisent évidemment. Pourquoi ce tas de falsifications évidentes dans l'edition de référence? Décidément ils sont devenus fous, les editeurs lol >:)


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Message Publié : 11 Nov 2016 17:07 
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Fustel de Coulanges
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MadamO a écrit :
Merci! Je vais faire une belle oeuvrage sur la falsification. On compare ensemble? Je colorie en rouge les lettres authentiques les originals desquelles existent et peuvent être consultés. J'ommets les lettres authentiques pendant le séjour de Napoléon à Varsovie (c'est le groupe trés à part) et les lettres de 1810-1811.
Le voilà, le résultat


Sur cette période, il y a également la lettre écrite du Trianon, 18 décembre 1809 :
"Madame, j'ai reçu votre lettre. Tout ce qu'elle contient m'a fort touché. J'ai vu avec plaisir que vous étiez arrivée à Varsovie sans accident fâcheux. Ménagez une santé qui m'est bien précieuse, chassez de sombres idées : l'avenir ne doit pas vous inquiéter. donnez moi souvent de vos nouvelles. Songez combien elles m'intéressent, et apprenez-moi que vous êtes heureuse et contente. C'est mon plus vif désir.

Napoléon"

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Message Publié : 11 Nov 2016 17:19 
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Drouet Cyril a écrit :
MadamO a écrit :


Sur cette période, il y a également la lettre écrite du Trianon, 18 décembre 1809 :


Merci pour cette precision. Je l'ai fait exprès (cette lettre suit après la dernière lettre falsifiée que vous avez citée). Je déteste toute falsifiaction historique, mais celle-là surtout à cause de son évidence.


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Message Publié : 11 Nov 2016 23:10 
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Message Publié : 12 Nov 2016 5:34 
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Narduccio a écrit :
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Excusez-moi pour cette gaffe :'( Ça n'arrivera plus. Promis.


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Message Publié : 18 Nov 2016 13:02 
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Mes chers amis, comme je l'ai déjà dit, je suis en train de compléter mon exposé sur les falsifications dans "l'affaire Walewska". Cela promet d'être vraiment un bon travail mais tout de même il me manque dans ce puzzle un maillon crucial. Cela concerne la source principale: ce soi-disant "Journal intime de Mme Walewska".

http://www.digi-archives.org/fonds/facw/index.php?session=public&lang=fr&action=show&ref=CH%20FACW%20001%20MW%20SOU%20001%200001
http://www.digi-archives.org/fonds/facw/static/TR_JOU.html

Comment se fait-il que jusqu’à ce temps personne de ceux qui ont eu l‘acces à ce document n’ait mentionné qu’il ne s’agit pas effectivement d’un journal intime de Mme Walewska, mais du rècit d’une narratrice anonyme qui aurait connu Mme Walewska et aurait obtenu ses confidences intimes? Pourquoi Frédéric Masson et André Castelot ont-ils passé sous silence ce détail? Porquoi l'ont-ils complétement ignoré? Quand André Castelot dans ses sources mentionne «d’émouvants extraits inédits du Journal intime de Mme Walewska» à vrai dire c’est un évident mensonge parce qu’il a annoté de sa propre main le manuscrit qui n’est rien d’autre qu’un récit de la narratrice anonyme.

Mesdames et Messieurs, donnez-moi le conseil comment démêler le vrai du faux dans cette affaire. Pour la vérité historique il faut une fois pour toutes éclaircir tous les détails sur ce manuscrit. Où au moins pourrais-je trouver les coordonées des historiens professionels ou les enthusiasts qui soient à même de m'aider et repondre à cette question?

Amicalement, votre Olga de la Russie :wink:


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Message Publié : 07 Mai 2017 13:14 
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Thucydide
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Mes très chers amis, plus je me plonge dans cette histoire, plus l'indignation m'étouffe.
Il existe les choses que je n'arrive pas à comprendre dans l'attitude des historiens. "L'Affaire de mme Walewska" est l'exemple le plus frappant. Tout le monde se fout de la véracité historique dans cette affaire, on répéte de livre en livre les fantasies romanesques. Il me semble parfois qu'il existe un complot entre les biographes dont le but est de préserver cet conte de fées de vanille. C'est dingue, mais je n'ai pas d'autre explication. Sinon, comment expliquer le mensonge sur soi-disant "journal intime de mme Walewska"?


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Message Publié : 09 Mai 2017 12:02 
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Thucydide
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Localisation : Moscou, où il neige
Mes chers amis, encore une fois je m'adresse à vous comme aux vrais connaisseurs des sources B)

André Castelot dans son livre "Napoléon" insére les épisodes suivants avec mme Walewska qui me paraissent trés douteux:
1) Napoléon présente mme Walewska et son fils à l'impératrice Marie-Louise;
2) Mme Walewska rencontre le roi de Rome dans le cabinet de Napoléon, l'empereur qui en est trés touché offre à mme Walewska le portrait de son héritier.

De quelles sources viennent ces anecdotes?


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Message Publié : 09 Mai 2017 19:40 
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Fustel de Coulanges
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MadamO a écrit :
André Castelot dans son livre "Napoléon" insére les épisodes suivants avec mme Walewska qui me paraissent trés douteux:
1) Napoléon présente mme Walewska et son fils à l'impératrice Marie-Louise;


Sans doute est-ce une référence au rapport de Tchernitcheff en date du 9 février 1811 :
"Les femmes [polonaises] aussi jouent un grand rôle dans ce moment ; surtout depuis l'arrivée de Mme Walewska que Napoléon a beaucoup connue à Varsovie, pendant la dernière campagne, la faveur de cette dame se soutient beaucoup, elle a eu les petites entrées à la cour, distinction qu'aucune étrangère n'a reçue ; elle a amené avec elle un petit enfant que l'on dit être provenu des fréquents voyages qu'elle faisait de Vienne à Schönbrun, aussi en prend-on un soin infini."

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Message Publié : 09 Mai 2017 20:38 
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Thucydide
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Localisation : Moscou, où il neige
Drouet Cyril a écrit :
MadamO a écrit :
André Castelot dans son livre "Napoléon" insére les épisodes suivants avec mme Walewska qui me paraissent trés douteux:
1) Napoléon présente mme Walewska et son fils à l'impératrice Marie-Louise;


Sans doute est-ce une référence au rapport de Tchernitcheff en date du 9 février 1811 :
"Les femmes [polonaises] aussi jouent un grand rôle dans ce moment ; surtout depuis l'arrivée de Mme Walewska que Napoléon a beaucoup connue à Varsovie, pendant la dernière campagne, la faveur de cette dame se soutient beaucoup, elle a eu les petites entrées à la cour, distinction qu'aucune étrangère n'a reçue ; elle a amené avec elle un petit enfant que l'on dit être provenu des fréquents voyages qu'elle faisait de Vienne à Schönbrun, aussi en prend-on un soin infini."


Cher ami, je connais ce rapport de monsieur Tchernitcheff. Mais il me semble que ça ne suffit pas pour en développer la scène dont il est question. Tout d'abord, Frédéric Masson a prouvé que monsieur Tchernitcheff s'était fourvoyé sur ce point: mme Walewska n'avait pas eu de "petites entrées à la cour". Ensuite, cet épisode contredit d'une maniére frappante ce témoignage de la comtesse Kielmannsegge: "Aux Tuileries, elle (comtesse Walewska) n'avait point accés à la salle du trône, où se trouvait l'impératrice quand elle recevait. L'empereur et ses hôtes se réunissaient dans les autres salles. Dans les circonstances qui avaient un caractére public ou officiel, l'empereur n'adressait jamais la parole à la comtesse Walewska".

Tout de même, il me semble intéressant que la description peu flatteuse de la présentation à Marie-Louise est tirée des mémoires de comtesse Potocka. Mais comtesse Potocka ne mentionne pas la présence de mme Walewska pendant cet épisode!

Non, c'est adorable, le travail de monsieur Castelot avec les sources! Un historien et biographe si rigoureux et impartial :mrgreen: lol


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Message Publié : 10 Mai 2017 16:19 
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Fustel de Coulanges
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On lit ceci dans « Itinéraire général de Napoléon 1er », de Schuermans, paru en 1908 :
« Le 30 [décembre], Mme Potocka (née Vanoska) et Mme Walewska sont présentées à l’Empereur dans les petits appartements par Mme de Luçay, dame d’atours. »

Plus récemment, cette information a été reprise quasi textuellement par Tulard et Garros dans leur « Napoléon au jour le jour ».

Ladite présentation est cependant contée bien différemment dans le Journal de l’Empire (même chose dans le Journal de Paris) du 1er janvier 1811 (présentant les nouvelles de Paris du 31 décembre, sans doute prises dans le Moniteur de cette date ; il faudrait aller vérifier si l'article de ce dernier quotidien a été correctement retranscrit) :
« S.M. étant rentrée dans son appartement, ont eu l’honneur de lui être présentées […] Madame la comtesse Bourcier, la comtesse Wielorska et la comtesse Potocka, par Madame la comtesse de Luçay »


J’ai cité plus haut une lettre de Tchernitcheff, en voici une autre de Nesselrode écrite le 2 janvier 1811 :
« Ce qui ne l’est peut-être pas moins [dangereux] c’est l’arrivée à Paris de Mme Walewska, avec qui l’Empereur a vécu à Varsovie et à Vienne. On dit que c’est sur son invitation qu’elle est venue ici, il est sûr au moins qu’elle a été parfaitement accueillie ; qu’elle a eu plusieurs audiences particulières, et qu’elle fait une grande dépense malgré que sa fortune ne soit que modique. »

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