cush a écrit :
Les nazis n'ont rien fait pour favoriser une coopération économique (et pourtant certains pays, dont la France - ou plutôt ses gouvernants du moments - étaient plutôt favorables à ce genre de coopération. Cela n'a jamais été leur but et ils n'ont jamais visé qu'une exploitation à outrance des territoires occupés. D'où l'effondrement de la production due au pillage organisé. Les 30% que vous évoquez sont un statut d'avant guerre, sans prise en compte du potentiel soviétique (une énorme surprise et pas seulement pour les nazis) ni surtout américain.
En effet. Les 30 % sont un chiffre purement théorique. Quant au pillage des territoires occupés, oui. Même si certains officiels allemands étaient partisans d'une coopération plus poussée (notamment dans les rangs de la
Luftwaffe), l'essentiel des dirigeants nazis n'avaient pas d'ambitions autres que de piller ce qui existait déjà que ce soit directement (en saisissant des actifs ou des stocks de ressources) ou indirectement (dettes de compensations et entretien des troupes d'occupation).
cush a écrit :
relisez mon post précédent, c'est ce que je dis.
Je ne faisais qu'apporter quelques précisions, rien de plus.
cush a écrit :
Puisque vous citez Tooze, lui même impute cette faiblesse des transports à des choix stratégiques focalisés sur le réarmement. La faiblesse des transports n'est pas due à une négligence mais à une insuffisance globale de l'économie et de l'industrie allemande.
Je pense que les deux raisons (négligence et insuffisance) sont parfaitement valables. Page 342 de son ouvrage
Le salaire de la destruction : "Entre 1929 et 1937, la
Reichsbahn avait souffert de près d'une décennie de négligence systématique. Alors que l'argent des chemins de fer était détourné pour construire les
Autobahnen et financer les investissements nécessaires au développement des transports en bus ou en camions, on avait laissé se dégrader le parc roulant de la
Reichsbahn."