Jerôme a écrit :
Il me semble qu'en arabe classique il y a ou il y avait deux façons de désigner les Chrétiens : l'une est péjorative en pensant aux Byzantins, on dit les "Roumis" ( dérivé de Romains). L'une est admirative et désignait à l'origine des Croisés (dont le français était plus ou moins la langue vernaculaire) , on dit les "Franjiés".
Votre Malais était probablement musulman ou en contact avec des Muslmans, et a du employé un terme arabe.
UvyMordicante a écrit :
Le terme "franc" pour désigner les chrétiens a dû se répandre via l'islam.
Voir la vocabulaire des croisades chez wikipedia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vocabulaire_des_croisadesWikipedia a écrit :
Le vocabulaire des croisades comprend un certain nombre de termes spécifiques à cette époque de conflits qui vit s'opposer croisés et musulmans, les premiers nommant les autres Sarrasins, ceux-ci les appelant mécréants ou infidèles.
Terminologie pendant les croisades pour chrétien, croisé.
On appelait Francs, Franj ou Franjj (faranja, adj. pl. فرنجة, « européens ») les croisés, les Occidentaux, les Européens et leurs descendants au Proche-Orient et dans l'est du bassin méditerranéen (aussi appelé le Levant) à partir de cette époque. Le terme Levantin, proche, semble être postérieur.
On appelait rûm ou roumi les Byzantins (rūmīy, روميّ, pl. rūm, روم, « byzantin(s) »), l'Empire romain d'Orient étant devenu l'Empire byzantin. Le « pays de Roum » désigne l'Anatolie dans l'ancien vocabulaire géographique arabe. À cette époque, la distinction entre rûm et faranj recoupe pratiquement la distinction entre chrétiens catholiques venant de l'étranger et chrétiens orthodoxes autochtones.
Poulain désignait le Franc arabisé, né dans le pays et connaissant ou ayant adopté la langue et les mœurs des Orientaux (peut-être aussi l'Oriental latinisé, intégré dans la société des royaumes croisés).
Voir aussi Chrétien arabophone (maronite, etc.) dans les États latins d'Orient.
Dans la Péninsule Ibérique la terminologie pendant la Reconquista est:
chrétien : qui se réclame de Santiago
infidèle (non fidèle à la religion du Livre révélé) — cet usage est interchangeable selon le camp
Voir aussi : mécréant
mozarabe : appartenant à la population autochtone d'Al-Andalus ayant été arabisée mais pas islamisée.
Exemple spécifique : le clan des Banu Qasi, métis issus d'une famille déchue de nobles wisigoths d'Hispanie, évoluant en zone frontière.
mahométan, pour musulman.
Maure.
Morisque : appartenant à la population musulmane de l'Espagne s'étant convertie au christianisme.
Usage des noms composés
Les noms composés se référant aux personnes ou au pays, qui sont connotés par leur évocation du mélange, et reflètent mal en cela la diversité d'Al-Andalus, peuplé d'origines aussi diverses que d'Africains et de Syriens, compte tenu de la multitude des pays rencontrés lors de la conquête musulmane faisant suite à l'hégire.
arabo-berbère, arabo-musulman, hispano-arabe, hispano-mauresque, arabo-andalou, arabo-espagnol (moins courant).
Outre ce nommage, il faut savoir que, dans l'aire géographique laissée par la coexistence d'États de confession musulmane et d'autres de confession chrétienne survivant de l'Espagne wisigothe, il était d'usage courant qu'un intervenant, qui passait la frontière pour offrir ses services à l'un ou l'autre des royaumes, soit connu sous un nom arabe ET un nom chrétien, ou de consonance gothique.
Le plus célèbre d'entre eux est le Cid Campeador, sidi.
Terminologie après la Reconquista
Voir l'article détaillé La société de la Reconquista.
mudéjar
converso | marrane
Morisque