Narduccio a écrit :
Jerôme a écrit :
il semble que quelques chasseurs à cheval aient aussi testé cette arme. La cause : imiter les cosaques ?
Je pense que la raison principale est à chercher ailleurs.
A noter que de Brack (Revue de la cavalerie, t. 10) fait une référence directe aux Cosaques pour expliquer la volonté de l’Empereur d’augmenter l’usage de lance au sein de la cavalerie ; arme de l’avis de Brack (Avant-postes de cavalerie légère) à l’effet moral « puissant » et « dont les coups sont les plus meurtriers ». La référence aux Cosaques apparaît également dans la correspondance impériale :
« Quant aux lanciers, voyez s'il est possible de leur donner une carabine avec leur lance; s'il n'est pas possible, il faudrait au moins avoir le tiers de la compagnie armé de carabines, c'est-à-dire tout le premier rang et la moitié du deuxième rang, tous les maréchaux des logis et le tiers de la compagnie (à peu près 40 hommes, en les supposant complets), armés de carabines. Les Cosaques ont la lance, mais ils ont des carabines et même de grands fusils avec lesquels ils tirent très loin. »
(Napoléon à Clarke, 12 novembre 1811)
Pour ce qui est des chevau-légers, il ne s’agissait cependant pas d’une simple imitation des Cosaques. Voici comment Napoléon envisageait l’usage de ces unités :
« Sous aucun prétexte, les cuirassiers ne pourront être donnés en ordonnances. Ce service sera fait parles lanciers [par le décret du 25 novembre attachait un régiment de chevau-légers à chaque division de cuirassiers]; les généraux même se serviront de lanciers. Le service de correspondance, d'escorte, celui de tirailleurs sera fait par les lanciers.
Quand les cuirassiers chargent des colonnes d'infanterie, les chevau-légers doivent être placés sur les derrières ou sur les flancs, pour passer dans les intervalles des régiments et tomber sur l'infanterie lorsqu'elle est en déroute, ou, si l'on a affaire à la cavalerie, sur la cavalerie et la poursuivre l'épée dans les reins. »
(Napoléon à Clarke, 25 décembre 1811)