Bonsoir,
Merci de vos informations toujours intéressantes.
J'ai du mal avec le mot "
récupération".
Avec l'élimination des SA, Hitler se donne une façade "clean". Cette purge montre que le chef est capable de s'affranchir de ses plus anciens camarades devenus un peu encombrants sans états d'âme. Comment se fait-il que les moins "chauds" de l'armée aient plutôt vu ceci comme un bien et non comme une sorte d'avertissement sur la capacité de cet homme à faire fonctionner les trappes ?
- d'abord parce-que la purge s'est faite sans que la Reichswehr y participe (on sait donc laver son linge sale en famille, une famille dont l'armée est exclue -ce n'est pas toujours bon- et on continuera vu que tout s'est passé les doigts dans le nez)
- ceux qui se sont mouillés pour une telle besogne bénéficient manifestement d'une grande confiance, il faudra faire avec ces gens qui montrent une fidélité d'autant plus sans faille qu'il ne s'embarrassent pas de sentiments
- il serait peut-être bon de s'en méfier, de cloisonner, de suivre leur ascension voire de canaliser leurs intrusions
et pourtant il semble que l'armée ne se pose pas de question : on se serre vaguement les coudes lors d'affaires mais au final on ne s'assure pas trop de ses arrières.
Comment de tels hommes ne se soient pas posé de questions ? Ne serait-ce qu'au niveau de l'honneur, de l'éthique, du respect ? On peut trouver les SA désormais à recaser parce-qu'ingérables tout en étant interpelé par la vélocité et l'extrême violence de la fin de leurs cadres ?
Concernant ce fameux "serment" au chef que l'on retrouve dans l'Histoire, présage d'un final pas très glorieux et d'épisodes pires encore : lorsque l'on prononce ces mots, est-on conscient de ce à quoi l'on s'engage ou est-ce un effet de groupe assez euphorisant ou encore une sorte d'habitude militaire ?
J'ai un peu de mal avec la notion de "
serment"
comment faire lorsque réflexion et bilan se télescopent au premier ? Chacun sait qu'un serment n'engage que celui qui l'écoute avec une foi d'autant plus grande que son analyse de l'être humain lui fait défaut.