Donc maintenant il faut que je m'adonne au listing... Vous êtes un peu tracassier. Je précise d'emblée que ce n'est pour moi qu'une réponse isolé à un post et que je ne rouvrirai pas de dialogue sur cette question déjà évoquée et maintenant close.
Je cite Diviacus
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Je ferais les commentaires suivants :
- Je ne vois pas quel meilleur terme que "Gaulois" pourrait qualifier les habitants de la Gaule d'il y a 2000 ans. Et le fait de les appeler "les habitants de la Gaule" ne change rien à la question.
- L'argument que les Gaulois ne s'appelaient pas "Gaulois" (et plus souvent que les "Celtes" ne s'appelaient pas "Celtes") m'étonne toujours. La plupart des noms des peuples anciens leur ont été donnés par d'autres peuples. Quelle que soit l'origine du nom "Gaulois", c'est l'appellation qu'on doit leur donner. Utiliser ce nom n'est donc pas un concept du passé.
Sommes nous choqués d'utiliser le mot "Egyptiens" pour appeler les habitants de l'Egypte antique (alors qu'ils ne sont pas appelés ainsi pendant longtemps) ?
Sommes nous choqués d'utiliser le mot "Indo-Européens" alors qu'évidemment aucun des peuples Indo-Européens ne se sont jamais appelés ainsi ?
Non.
Je cite Tolan
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On peut trouver des divergences dans les différentes tribus gauloises, mais aussi des convergences: langue, culture, religion, habitats.
Peu importe si il n'y avait pas de pouvoir central, ce qui compte c'est le mode de vie et surtout, ils vivaient sur le même territoire que nous.
Je cite Diviacus qui me cite lui-même.
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Pédro a écrit :
L'importance des structures locales et comme horizon supérieur la "civitas" laisse peu de place pour se reconnaître une unité globale qui nous semble par contre aller de soi pour nous. C'est de cet écart, de cette différence profonde de nature de nos identités respectives dont je parle. Et c'est en cela qu'elles me paraissent mal se recouper. Pourquoi faire de cette diversité politique, culturelle probablement, un tout de façon arbitraire parce que cela recouvre à peu près les contours de notre territoire? Comme l'a très bien dit Narduccio, qu'avons nous effectivement hérité de ces populations anciennes? En conséquence quelle pertinence de chercher une "filiation" entre des groupes hétérogènes qui ne se revendiquaient pas comme unitaires et une population d'un Etat contemporain, résultat de siècles de transformations qui l'ont façonné sous la forme que nous connaissons?
Si tous les historiens savent qu’il n’y avait pas d’unité globale, ils ont néanmoins utilisé ce terme dans le titre de nombreux ouvrages (et cette unité globale ne va pas de soi pour nous). Cela prouve que plutôt que de regarder les différences, on peut analyser les ressemblances. Et il y en a suffisamment pour justifier leur étude.
Je viens de terminer l’étude de « Debating Roman demography » de W. Scheidel. Compte tenu des informations très fragmentaires des auteurs anciens, des difficultés à expliquer la démographie antique avec les modèles modernes, et de l’impossibilité de chiffrer les migrations, l’auteur conclut qu’une des voies de progrès réside sans doute dans les analyses génétiques.
Chiffrer les migrations revient à déterminer la part d’ascendance des populations anciennes. Les discussions précédentes ont montré que la difficulté à chiffrer ces migrations conduit à de fausses idées sur leur importance (les historiens actuels ne croient plus guère à l’impact démographique des « invasions barbares »). Or le chiffrage de ces migrations sur un territoire donné revient à déterminer la part d’ascendance liée aux populations anciennes. Le fait que nous n’ayons hérité peu ou beaucoup de ces anciennes populations ne me paraît pas avoir un lien avec ces recherches génétiques.
Bref, voilà quelques exemples? Cela me pose des problèmes si vous voulez, maintenant je m'envole au loin.