Nebuchadnezar a écrit :
Les principales fonctions sont celles de duc, chargé des affaires militaires, et de comtes, chargé des affaires civiles.
Presque "oui" pour la période mérovingienne: le comte, toujours nommé par le roi comme semble l'indiqué le formulaire de Marculf par exemple, assure les fonctions judiciaires héritées du Bas empire et est en plus pourvu d'une
potestas: il représente l'autorité royale et exécute ses ordres dans le cadre de la cité dont le chef-lieu devient siège du comté; il surveille le domaine fiscal, préside le tribunal comtal, lève les contingents militaires, ... . Quant au duc, le cadre de la province ne perdure guère et avec elle l'institution ducale telle qu'elle fonctionnait jusqu'alors; les ducs qui nous concernent ici, c'est-à-dire en dehors des chefs de peuple autonome (ex: duc des Alamans), sont des officiers placés par le roi à la tête de plusieurs comtés pour y occuper des pouvoirs militaires et judiciaires (ex: le duc de Champagne). D'autre part, il est créé une charge importante que je ne connais pas bien, à moins qu'il ne s'agisse que d'un titre honorifique ou tout du moins d'une certaine reconnaissance de la grande autonomie politique d'un territoire : le patrice (qui ressemble tout de même à un duc). Il y en avait un dans la 2nde moitié du VII° siècle en Provence (Antênor en 679) et un autre en Aquitaine (Félix dans les années 660).
Pour la période carolingienne, la dernière "fonction" disparaît, celles de ducs et comtes perdurent et une nouvelle apparaît en ce qui concerne votre question: celle de marquis. Il s'agit d'un comte assurant le commandement militaire d'un regroupement de comtés appelé marche. Charles le Gros attribue par exemple celle de Neustrie en 886 au comte Eudes de Paris, fils de Robert le Fort.
Nebuchadnezar a écrit :
Le clergé, dont les évêques sont nommés par le roi, agissent en support de l'administration civile.
Concernant les évêques, c'est oui quant aux fonctions civiles et leurs nominations (bien qu'officiellement, ils soient toujours élus; si les Mérovingiens respectent assez les formes, les Carolingiens ne s'en cachent plus).
Nebuchadnezar a écrit :
Comtés et ducs assurent la collectes des différents impôts.
Quant aux impôts, ceux-ci seraient toujours collectées par l'administration municipale sous les Mérovingiens. Mais c'est l'évêque qui les gère; il peut en négocier le montant avec le roi par exemple ou encore procéder à leur répartition entre l'administration municipale ou le roi. Mais, le développement du vasselage par les Carolingiens avec sa partie financière (distribution d'
honores et de bénéfices) va faire que le vassal (comte, ...) va désormais percevoir les impôts pour lui-même qui va l'utiliser pour lui-même. Ce serait la fin du cadre fiscal de la cité.