Ils n'avaient plus les moyens d'en lancer.
On oublie souvent que le gros de la flotte de surface allemande a été décimée lors de la campagne de Norvège : le croiseur lourd
Blücher a été détruit par une batterie côtière, le croiseur léger
Karlsruhe a été torpillé devant Kristiansand, son
sister ship le
Königsberg devant Bergen et dix destroyers ont été envoyés par le fond à Narvik. Après l'invasion réussie de la France, la Kriegsmarine n'a plus grand chose à fournir à un éventuel débarquement en Grande-Bretagne, d'autant plus que le
Gneisenau et le
Scharnhorst sont en réparation.
Concernant les navires de surface, le principal problème, outre celui des matières premières et du temps de travail requis, était le coût unitaire. Adam Tooze, en se basant sur plusieurs sources, donne le chiffre de 200 millions de reichsmarks pour le
Bismarck, à peu près cent fois plus qu'un sous-marin allemand classique Type VIII C. Construire ou entretenir des navires supposait aussi dépenser des matières premières plus utiles pour de nouvelles unités, et prenait de la place dans les chantiers navals, au détriment justement des sous-marins. Ajoutez à cela le manque de plus en plus criant de mazout disponible pour les marines de commerce et de guerre de l'Axe et le peu de résultats visibles, aux yeux d'Hitler.
EDIT : devancé de peu.