Ma question n'était pas assez précise et j'aurais dû citer l'analyse de Bernard Gay, dans "Alésia, la supercherie dévoilée", où l'auteur essaie de montrer que le site d'Alésia ne peut pas être à Alise, car les troupes de César n'auraient pas eu le temps de construire ces fortifications, telles que décrites par César : il déduit de ses calculs que 35 000 hommes auraient dû travailler 24 heures sur 24 pendant 1,5 mois.
Sa conclusion est sans appel : "Il est donc évident qu'un tel ouvrage est humainement et matériellement impossible, même sous l'aiguillon de l'absolue nécessité", avec une note de bas de page qui renforce sa conclusion : "Pour fixer les idées, cela signifierait que les légionnaires de césar auraient fait jeu égal avec les ouvriers chargés des terrassements du barrage de Serre-Ponçon ou de l'aéroport de Nice disposant des matériels les plus modernes.
En fait, l'analyse de B. Gay ne tient pas la route, car il utilise des valeurs de temps de travail ridiculement basses pour arriver à ses fins.
Ayant fait une contre-étude qui invalide largement cette analyse, ma question était : y a-t-il quelqu'un d'autre qui s'est penché sur ce sujet ?
L. VLPIVS POLLEX a écrit :
Les reconstituteurs butent sur plusieurs points : la main d'œuvre, le temps, le savoir-faire ...
Les autres intéressés sont souvent aveuglés par les récits d'époque ...
Les uns ne rencontrent que très rarement les autres (en France en tous cas), hélas !!
Il existe de nombreuses valeurs de temps de travail dans la littérature qui permettent de faire des calculs permettant d'obtenir un ordre de grandeur. Il n'est donc pas absolument nécessaire de refaire une expérience, même si cela pourrait être intéressant.
L. VLPIVS POLLEX a écrit :
Il faudrait chercher en Allemagne (voire en Autriche ...) ou au Royaume uni, ou les querelles de chapelles (de clocher) et de préséance sont moins paralysantes. De plus, dans ces pays, des répliques de camps "en dur" ont été réalisées depuis belle lurette, par exemple le site de Saalburg, près de Francfort-sur-le-Main, par la volonté de Guillaume II (il y a plus de 100 ans). En France, rien de comparable ... nous sommes largement à la traine de ces précurseurs, mais c'est un autre sujet !
Il est vrai que les archéologues français sont complètement absents de cette "discipline" consistant à estimer les temps de construction de bâtiments anciens (on peut en comprendre les raisons), discipline très largement dominée par les Américains, loin devant les Anglais. Suivent quelques Allemands, Belges, Italiens, Russes et Espagnols.
PS : Ma question n'a rien à voir avec la localisation du site d'Alésia. Elle concerne ce type d'analyse, peu important l'ouvrage étudié.