CNE_EMB a écrit :
PAC a écrit :
1) La ligne Siegfried ne fait pas le poids devant l'artillerie lourde francaise
Mener une guerre n'est pas jouer à Risk. Ainsi, votre simulation oublie des éléments essentiels :
- notre artillerie lourde est plus lente à mobiliser, et surtout à concentrer (en particulier les stocks de munitions) que les divisions, généralement d'active ou à mobilisation rapide, qui mènent initialement "Sarre". Ainsi, pendant quinze jours, il n'y a guère d'appuis lourds ! Les divisions sont seules - et en plus elles n'ont pas non plus leurs derniers compléments appartenant à l'échelon c de mobilisation - sans EOCA ou de réserve générale ;
- le Westwall n'a pas été conçu comme une défense linéaire hermétique, une ligne d'arrêt figée. C'est un ensemble fortifié d'appui à la défense élastique, qui doit accentuer l'attrition de celui qui l'assaille et permettre de gagner des délais. Les Allemands ont besoin de gagner deux à trois semaines pour bloquer définitivement notre offensive mal préparée et soutenue, et le Westwall, avec les 42 divisions qui sont derrière, les leur aurait incontestablement données ;
- l'armée française aurait été sur le pied de guerre, comme l'allemande, le 1er septembre 1939, la situation aurait été différente. Elle ne l'a été qu'à la toute fin septembre, et la perspective du retour des forces allemandes engagées en Pologne compromettait alors toute offensive.
Bref, l'opération "Sarre", dans les conditions dans lesquelles elle a été lancée le 8 septembre 1939, n'avait aucune chance d'aboutir.
Simulation imparfaite, cetes, mais on était tout de même loin du Risk (bon petit jeu, mais qui n'a rien d'une simulation).
Si vous relisez attentivement mon post, vous verrez que :
- je trouve les français en ordre de bataille et prêt à partir à l'assaut dés le 1er septembre 1939, ce que j'ai jugé totalement non historique ;
- je précise que les conditions sont idéales pour l'armée française (ce qui était le but de la simulation) ;
- même dans ces conditions, les français dépassent à peine la frontière, mais s'emparent tout de même de la ligne Siegfried.
Inutile d'enfoncer des portes ouvertes
Il faudrait que je revérifie, mais 42 divisions allemandes sur la frontière au 1er septembre 1939, ça me semble beaucoup. Peut être qu'il faut compter toutes celles qui sont éparpillées en Allemagne de l'ouest ou en cours de mobilisation. Des divisions arrivent en renfort tout au long du mois (comme pour les français). Et bien sûr, plus la Pologne s'effondre, plus des allemands sont envoyés de l'autre côté colmater les brèches.
De mémoire (ça date, quand même), il n'y avait qu'une division sur le Rhin, mais renforcée de nombreux éléments d'appuis. Sur la Moselle et l'Alsace du nord, en revanche, c'est déjà beaucoup plus compact.