L'analyse que montre le mieux ce que je me souviens de mes recherches d'antan est le site suivant:
http://www.academia.edu/9609126/_1933-3 ... _pp._14-20Août 1939Des négociations rocambolesques
Finalement, devant la pression de l’opinion publique et l’appro-che de la guerre, Londres et Paris cèdent un peu de terrain et envoient, en août, une mission militaire à Moscou. Les instructions données à la délégation anglaise recommandent toutefois «d’aller très lentement ». Les instructions françaises données au général Aimé Doumenc sont à peine meilleures. Les délégations embarquent sur un vieux cargo qui met cinq jours pour arriver en Russie. Chamberlain cone alors à l’amiral Sir Reginald Drax, chef de la mission britannique, que «les Communes l’ont poussé au- delà de ce qu’il souhaitait. »(16)De leur côté, les Allemands ont ,depuis le mois d’avril , tenté d’ouvrir des discussions avec Moscou, mais le gouvernement soviétique n’a montré aucun empressement à répondre à ces démarches. Tout change le 29 juillet, lorsque Molotov dit à son chargé d’affaires à Berlin, Astakhov, de se déclarer intéressé par une amélioration des relations. Une semaine plus tard, le 5 août, jour du départ de la délégation franco-anglaise pour la Russie, Molotov renouvelle ses instructions. Le 11, alors que les délégations occidentales arrivent enn à Moscou, il informe Astakhov que les discussions avec les Allemands pourront dorénavant être prolongées à Moscou.Le 12 débutent les négociations avec les Anglais et les Français. Lorsque le maréchal Kliment Vorochilov, chef de la délégation soviétique, pose sur la table les documents attestant de son autorité pour conclure un accord et demande à voir ceux de ses homologues, l’amiral Drax doit admettre qu’il n’en a pas ! Lorsque les Soviétiques demandent des réponses nettes sur les plans anglo-français de défense, Drax, pas plus que Doumenc, ne peut répondre. Lorsque les Soviétiques demandent enn si la question du « passage » de l’Armée rouge à travers la Pologne est réglée, ils se heurtent au silence des délégués occidentaux. Et pour cause : Daladier a donné instruction à Doumenc de n’accepter aucun accord militaire stipu-lant l’entrée des troupes soviétiques en Pologne(17).
Le 14 août, Drax et Doumenc informent le délégué soviétique qu’ils ont fait suivre ses questions à Londres et Paris. Lorsque, trois jours plus tard, Vorochilov demande si ses homologues ont obtenu des répon-ses de leurs gouvernements, on lui répond par la négative. Les rencontres sont ajournées jusqu’au 21 août.Pendant ces cinq jours, les Allemands se sont montrés très actifs. Le 12, ils informent Astakhov qu’ils sont prêts à se désintéresser des pays baltes, de la Bessarabie roumaine et de la Pologne orientale. Après le miel, vient le el : le lendemain, on avertit l’URSS qu’elle doit décider clairement si elle se considère comme amie ou adversaire de l’Allemagne. La guerre se rapproche : le gouverne-ment soviétique veut-il y prendre part avec des partenaires aussi incertains que la Grande-Bretagne et la France ? Cette question ronge en effet Staline qui doute que Chamberlain, Daladier et Bonnet puissent lui apporter des garanties satisfaisantes. Sa patience étant alors à bout, il se décide à jouer la carte berlinoise. Le 15 août, Molotov fait bon accueil aux démarches de l’ambassadeur allemand Friedrich-Werner von der Schulenburg, mais lorsque celui-ci pro-pose une visite à Moscou du ministre des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop, sa réponse est encore évasive.
Le texte semble montrer que les Sovietiques n'avaient pas des intentions dès le début de laisser échouer les négociations tripartites de la Grande Bretagne, la France et l'Union Soviètique.
Et la Pologne semble être la cause directe de l'échec des négociations par son refus de laisser passer l'armée russe en cas d'agression?
Un peu la même histoire dans l'extrait suivant:
https://books.google.be/books?id=5VzQPJ ... &q&f=falseEt ces deux articles concernant les alternatives de l'approche de l'histoire, tous de l'université de Montréal
https://www.webdepot.umontreal.ca/Usage ... Guerre.pdfhttps://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/ ... sequence=2Une dernière réproduction dans un quotidien des débuts des négociations tripartites de mai 1939
http://doc.rero.ch/record/55320/files/1939-05-25.pdfCordialement, Paul.