Pierma a écrit :
... Et enfin, vous contestez que pour Oradour on n'ait jugé que des lampistes ? Vous avez tort. Etaient en cause le chef de la Das Reich, certains de ses cadres - pour d'autres massacres - et le chef de la compagnie qui a massacré Oradour, autrement dit tout ceux qui avaient donné les ordres. (Mais le chef de compagnie, Diekman, avait été tué en Normandie.)
Ignorant les lois outre rhin, je cherche simplement à comprendre comment l'Allemagne a pu refuser les demandes d'extradictions faites par la France, d'autant que le passif était lourd et encore très présent.
Je pense naïvement que si la France avait exigé que les responsables soient présents, ils n'auraient pu se dérober.
J'ai du mal à comprendre que l'Allemagne de ce moment pouvait s'opposer à une requête à moins qu'elle n'ait été en position de force ou incontournable pour nos intérêts.
Au contraire, livrer ceux qui pouvaient l'être était montrer que la page était bien tournée et en plus se débarrasser des patates chaudes.
Il semble que la RDA ait eu son lot d'anciens nazis optimisés dans les renseignements et autres comme quoi...
Ne peut-on pas évoquer les "lampistes" sans toujours revenir aux "malgré-nous" (qui occupent déjà un sujet) et à Oradour (qui en occupe un autre) tout en évoquant la "France déchirée" : elle l'a été aussi dans la Résistance (il a fallu voir les mouvements tirer à hue et à dia), la collaboration et l'attentisme. Elle l'a été comme tout pays en guerre ni moins ni plus. Je trouverais même qu'elle s'en est pas mal tirée.
Pourquoi faire un parallèle entre un garde de camp d'extermination et un soldat de la division das Reich ?
Pourquoi présenter l'Est comme un parangon de justice lorsque ceci arrange ? L'Est a su recevoir ses soldats prisonniers de belle manière, aurait-il fallu agir comme à l'est ?
Citer :
Evidemment ils ont été investigués par les Français, et un certain nombre de responsables ont été arrêtés pendant la période d'occupation de l'Allemagne. Mais après la fondation de l'Allemagne Fédérale, le couvercle est retombé.
Lorsque je vois le parcours des Klarsfeld ou de Wisenthal, je n'ai pas vraiment l'impression qu'ils aient été soutenus, aidés par la France. Il semble que le couvercle ait été mis de concert pour des raisons sans doute liés à la politique du moment.
Il se trouve que ce n'était pas une priorité et il n'y a pas à en être étonné.
Nous étonnons-nous du sort fait aux prisonniers des camps tant à l'est qu'à l'ouest au moment où personne ne souhaitait les entendre ?
Le mémoriel est à la mode, c'est une mode qui -sur le long terme- passera ; d'ailleurs entre une finale de l'Euro et une énième commémoration, je doute qu'il y ait photo. C'est trop dans un moment inadapté et ceci risque de créer un effet de rejet.
Le discours de Chirac a une dimension qui peut-être -là encore pour des raisons politiques- n'a pas été appréciée, peut-être aussi parce-qu'il ne s'inscrit pas dans une logique victimaire mais rappelle que nous n'avons pas toujours été en phase avec nos grands idéaux.
De plus ce qui m'interpelle est que ceci n'ait servi à rien. Il existe ici et là d'autres bourreaux de conflits plus proches encore et il semble que personne ne s'en soucie comme il existe des pays en plein déni de leur histoire, ce qui ne les empêche pas de voir leurs souhaits relativement comblés et à quand une invitation dans le concert européen ?
Alors le gars Hanning
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