ALEXANDRE 1ER a écrit :
Ne pas oublier que dans les fins d'année quarante et mis à part Nuremberg,on ne pense pas aux responsabilités et aux crimes de guerre.Les bataillons de Légion partant pour l'Indochine parlent allemand à 95%: ce sont des anciens de la guerre à l'Est !!!.De fait les Etats comme la France et l'Allemagne sont à reconstruire et c'est une priorité.
Complexe est la "dénazification" pronée par les américains avec l'occupation de l'Allemagne ,les USA s'arrange avec un Gehlen par exemple. Alors un gardien de camp,parmi d'autres ? d'autant qu'en période de guerre froide ,on pense plus aux camps du goulag .
Je ne voudrais pas nier l'arrière plan politique de la denazification mais je crois que nous pouvons aussi envisager d'autres éléments. Pour se distinguer des nazis justement (et des communistes) les denazificateurs occidentaux ont eu souvent à cœur de respecter les principes du droit pénal libéral. Ils ont vérifié s'il y avait des preuves, si l'accusé avait participé directement aux crimes commis, ...et surtout ils ont examiné les circonstances atténuantes ( jeunesse de l'accusé, position hiérarchique strictement subordonnée le privant de toute autonomie de décision, ...). Dans ce contexte il était difficile de juger des dizaines de milliers de gens en sachant qu'in en acquitterait 99%.
Le même raisonnement a été appliqué aux gardes du rideau de fer et du mur de Berlin. Le soldat qui a tiré sur Chris Gueffroy en février 1989 a été poursuivi pour meurtre après 1989 et a été condamné à deux ans avec sursis.