Bonjour,
"Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise Histoire. Moi, si je devais résumer ma vision de l'Histoire aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des historiens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une lecture historique, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi... "
Ca aurait été dommage de rater ça
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Plus sérieusement, pour essayer d'élever le débat, on peut aussi poser la question de la transmission du savoir, puisque l'Histoire, c'est le passé tel que nous le connaissons à un moment donné.
Ici, les cultures utilisant l'écrit depuis longtemps, et qui ont réussi à nous transmettre ces écrits sans trop de casse, ont un avantage sur les cultures orales, et/ou ayant subi des désastres mémoriels.
Je pense par exemple aux Aztèques, dont les archives ont été anéanties par les Espagnols avant qu'ils ne comprennent que c'était mieux de garder des traces d'avant leur conquête.
Même avec l'archéologie, on rate beaucoup de choses sans cela - même si bien entendu, cela a été rappelé plus haut, il faut faire la critique des sources en permanence (j'essaie toujours d'y penser, surtout que j'ai moi-même le prénom d'un Empereur romain soi-disant débile physiquement et moralement, mais qui a plutôt bien fait son job, surtout quand on voit qu'il a succédé à un soi-disant psychopathe amoureux des chevaux et a été remplacé par un soi-disant cinglé pyromane...
)
Dans ce domaine de la conservation et de la transmission, les Européens sont bien servis, mieux que les Américains pré-colombiens, qui ont pourtant dû avoir une histoire sacrément passionnante eux-aussi.
Ah, et les Suisses, n'oubliez pas qu'ils ont eu Guillaume Tell, Marignan, Charles le Téméraire et la défense des Tuileries en 1792... Y'a pas que des vaches violettes et des marmottes, là-bas !
PS : dites, j'ai un doute, et sans vouloir créer de conflit mémoriel, mais c'est pas les Rohirrims qui ont sauvé Minas Tirith, à la base
(je préviens que j'empale le premier qui me parle du surfer blondinet amateur de safari de mûmakil
)