Jerôme a écrit :
Je remercie Hugues pour ces précisions.
S'agissant de la religion des Sioux au XIXe siècle, j'ai trouvé ceci
" extrait de l’ouvrage de Frederick Whittaker, A Complete Life of General Custer :
« On m’a dit une fois que Sitting Bull, bien qu’il haïssait les Américains blancs et se refusait à parler leur langue, avait pourtant beaucoup d’affection pour les Canadiens français, qu’il parlait le français et qu’il avait été converti au christianisme par un jésuite français [sic], le Père De Smet. Savoir si tout cela est vrai demeure une conjecture, mais il y a certainement quelque fondement là-dedans. Les jésuites français ont toujours été remarqués pour leur magnifiques succès à se gagner l’affection des Indiens mais aussi pour la nature éphémère de la conversion de ces derniers, et il est très possible que le Père De Smet ait pu non seulement baptiser Sitting Bull à un moment donné, mais qu’il ait pu le convaincre lui et ses braves d’assister à la messe qu’il célébrait en pleine nature.» (Tome 2, p. 535)."
De Smet était belge !
Pour les Canadiens français (dont beaucoup était des métis -> des "Bois-Brulés) :
C'est possible que cette affection soit née pendant son séjour au Canada. En effet, quelques temps après sa victoire à la bataille de Little Bighorn le 25 juin 1876 et poursuivi par l’armée américaine, il est forcé de s’enfuir, lui et sa "bande" au Canada (à Lebret, dans la province de la Saskatchewan et plus précisément à la Montagne des Bois).
Le détachement de la Police montée du Nord-ouest (fort Walsh) les protège, lui et ses hommes.
Le super-intendant James Morrow Walsh se bâtit une réputation de justice et de gardien de la paix auprès de Sitting Bull.
Il les aide à échapper à la vengeance des troupes américaines et à survivre à la disparition des bisons.
Sitting Bull se lie d'amitié avec le négociant Jean-Louis Légaré, qui aide son peuple à se nourrir et se loger durant tout leur séjour (il dépense plusieurs milliers de dollars pour nourrir les Sioux).
Mais bientôt, les Bisons se font plus rare et quelques heurts avec de jeunes guerriers sioux et d'autres tribus indiennes vivant dans la région poussent le gouvernement canadien à revoir sa position.
C'est aussi Jean-louis Légaré qui réussi à convaincre Sitting Bull de retourner aux États-Unis lors des négociations entre le gouvernement du Canada, les chefs sioux et les troupes américaines.
Pour De Smet ( extrait de wiki) :
De Smet fut invité comme médiateur à la grande conférence de Fort-Laramie, en 1851, où les représentants du gouvernement américains négocièrent avec les chefs Cheyenne et Sioux l’autorisation du passage de colons blancs se rendant vers l’ouest.
Les incursions et installations sauvages des chercheurs d’or créant de nouvelles tensions dégénérant souvent en conflits armés et De Smet fut de nouveau mis à contribution par le Général William Harney pour « pacifier » les tribus indiennes.
En 1862, l’accord de Fort Laramie n’est plus respecté par les Sioux qui « prennent le sentier de la guerre ».
Un bon millier de colons sont assassinés.
La situation était grave car les États-Unis sont en pleine guerre civile. Abraham Lincoln, que De Smet rencontra deux fois, lui demande de nouveau d'intervenir.
D’abord torpillée par les généraux sur le terrain cette mission spéciale changea lorsque la rébellion se répandit: en 1867 Cheyennes et Pieds-Noirs se sont joints aux Sioux. De Smet devint alors envoyé plénipotentiaire.
À la conférence de Fort Rice, en juin 1868, il obtient de nouveau la paix en négociant directement avec Sitting Bull, le chef légendaire des Sioux.
Il a un ascendant extraordinaire sur les Indiens pour lesquels il était le seul Européen honnête envers eux. Dans leurs rapports les généraux américains sont admiratifs : les Indiens ont une réelle affection pour « Soutane noire ».
je ne suis pas certain que Sitting Bull ai été baptisé par De Smet
Bien à vous.