Olivier Guéhéneuc a écrit :
Ce qui est sur c'est que sans les américains et la bombes atomique , la "valeureuse armée soviétique" aurait continuée sa libération des peuples jusqu'à BREST!!!
Et là on en parlerait bien différemment
Roosevelt aurait dù mourir avant le traité de Yalta , car avec Harry S. Truman la chose aurait été bien différente pour tous les pays de l'est laissés sous le joug soviétique.
Quand au remerciement à l'armée rouge , n'oublions pas qu'elle n'est pas intervenue en allié comme en 1914 , mais contrainte et forçée par l'attaque de son allié A Hitler
Cordialement
Staline sait ce qu'il veut à l'horizon 1943. Il veut reconquérir le territoire national et établir un glacis sur sa frontière occidentale pour éviter une nouvelle invasion. Il souhaite contrôler les bases de départ des forces allemandes en juin 1941, ce qui passe par un agrandissement et par la constitution d’États inféodés à Moscou, d'une manière ou d'une autre. Mais ça ne va pas plus loin. Comme l'a dit Narduccio, les Soviétiques ne peuvent pas aller plus loin. Non pas d'un point de vue militaire, car les forces déployées sur l'Oder en janvier 1945 auraient certainement pu repousser sans trop de problèmes les forces alliées jusqu'au Rhin. Mais économiquement, l'URSS est à bout de souffle et ne tient que grâce à une mobilisation extrêmement rude de son économie... et aux fournitures de guerre américaines.
D'autre part, Staline a très souvent respecté les accords passés avec Churchill et Roosevelt. On cite souvent l'accord du bout de papier griffonné par Churchill à Moscou où les deux dirigeants se sont entendus sur un partage de l'Europe centrale. Le cas de la Grèce est sur ce point édifiant : Staline a abandonné les communistes grecs pourtant en position de force pour justement respecter la prééminence accordée aux Britanniques en Grèce. Inversement, les Britanniques se sont détournés des Polonais et ont laissé l'Armée Rouge établir un régime pro-soviétique à Lublin. On peut aussi évoquer le cas de l'Italie où Staline a estimé plus judicieux de maintenir le PCI dans le jeu démocratique plutôt que de tenter une prise hasardeuse du pouvoir. Enfin et assez curieusement (ou pas), on oublie aussi souvent qu'en avril 1945, ce n'est pas Staline mais Churchill qui pousse à une offensive à l'Est... pour repousser les Soviétiques aussi loin que possible et avec le concours éventuel d'unités de la
Wehrmacht remobilisées et réarmées par les Alliés.
Bref. Oui les Soviétiques ont largement contribué à accélérer la fin de la guerre en Europe. Non, ils n'avaient pas l'intention de dévorer le continent.
...
Ah oui, une dernière chose. La macule du pacte germano-soviétique.
Il faut voir la vérité en face. Qui a négligé l'alliance potentielle avec les Soviétiques dans les années 1930... si ce n'est la France et le Royaume-Uni ? Pourquoi reprocher aux Soviétiques d'avoir saisi la seule main tendue vers eux et qui de surcroît, leur apportait des satisfactions économiques et technologiques ?