Pour faire le lien avec une période qui m’est chère, on peut citer le film de propagande Kolberg (1945), évoquant le siège de la ville en 1807. Les Français n’y ont pas le beau rôle.
Gneisenau (Horst Caspar) :
« C’est une page de gloire pour le citoyen prussien. Il savait que lorsqu’il y a danger, il y a une issue et la victoire. Et si aujourd’hui en 1813, six après, le peuple s’insurge à nouveau Majesté, c’est qu’il est animé par une force secrète et par l’exemple de la ville de Kolberg. Il aspire à suivre cet exemple, à rompre les chaînes. Le peuple va livrer la bataille des Nations. La tempête se déchaîne. »
Heinrich George (Nettelbeck, héros du siège de Kolberg) avait joué le duc de Wurtemberg dans « le Juif Suss ».
A noter qu’une autre tête d’affiche du « Juif Suss », Werner Krauss, joua l’Empereur en 1929 dans le film de Lupu Pick, « Napoleon auf Sankt Helena » (Napoléon à Sainte-Hélène), sur un scénario abandonné à regret par Abel Gance.
Il reprit le rôle de Napoléon dans « Hundert Tage » (Les Cent-Jours), de Wenzler, en 1935.
L’œuvre en question était inspirée de la pièce de théâtre italienne « Campo di Maggio » (Le Champ de mai), de Forzano, sortie en 1930.
Le Duce en fut présenté comme l'inspirateur. J’ignore le degré de son implication. Ladite pièce fut jouée pour la première fois en Allemagne en février 1932 à Weimar. Hitler était présent.
« Campo di Maggio » fut ensuite adapté au cinéma, la même année que la version allemande.
Werner Krauss en Napoléon et en rabbin :
Vision infernale qui aurait assurément jeté l’effroi aux membres du Saint-Synode de Moscou qui ordonnèrent de lire en 1806 la proclamation suivante dans toutes les églises de l'Empire :
"Maintenant [l’Empereur] ose penser à réunir tous les Juifs que la colère de Dieu avait dispersés sur la face du monde et à les lancer tous à la destruction de l'Eglise du Christ, pour, ô audace indicible dépassant tous les forfaits, qu'ils proclament le Messie dans la personne de Napoléon."