Bonjour
Jerôme a écrit :
À l'occasion d'un débat en salle des profs s'est posée la question de la place du travail manuel et de l'apprentissage dans notre pays.
Il semble exister un consensus, ou du moins une opinion dominante, faisant état d'une image négative du travail manuel et de l'apprentissage dans notre société
Ça me parait tellement évident que se poser la question m'étonne d'autant plus.
En tout cas c'est, de mon souvenir, la même chose en Belgique.
Il suffisait de voir comment on faisait 'basculer' tout ceux qui n'arrivaient pas à suivre dans les 'humanités classiques' vers les écoles professionnelles et avec quel déshonneur pour s'en rendre compte.
Résultat : on retrouvait, dans ces écoles professionnelles, un tas d'élèves qui s'y retrouvaient sans qu'on leur demande leur avis et surtout sans un réel attrait pour ce type d'apprentissage.
D’ailleurs, en y réfléchissant, même le fait qu'il y avait deux type d'écoles (les 'normales' et les 'professionnelles')
Autant dire aussi que lorsque l'on avait fait ses humanités en école professionnelle, l'accès à l'université était quasi impossible tant le retard sur les matières de bases était grand.
Remarque : pour rappel, en Belgique nous n'avons pas le système du Bac.
Sir Peter a écrit :
Il y a une vingtaine d'années aussi, des fils de collègues toutes deux professeurs de lettres sont partis chez les compagnons du devoir l'un est devenu charpentier, l'autre couvreur, ils n'ont pas de problèmes d'emploi, gagnent très correctement leur vie,
Remarque intéressante mais à traduire. Pas étonnant que deux prof envoient leurs enfants "faire du manuel" vers les "Compagnons du devoir".
Dans l'univers du travail manuel, les Compagnons du devoir" c'est déjà une certaine élite.
Bien entendu que ceux-ci on du travail, comme bcp d'autres ayant suivi les filières manuelles.
Mais, avouer que ça à moins de prestige que de faire l'ENA !!!!
Bien à tous.