Almayrac a écrit :
Il faut noter qu'il y a eu un faux départ et que pas mal de navire ont été perdus à causes des vents défavorable. Précipités contre les falaises. La flottes au départ de la somme n'est plus que de 696 navires. Roger de Montgommery qui avait perdu les siens du abandonner ces prétention sur Giverville. Il semble que les nobles francs s'étaient partage le gâteau anglais au moment de la construction de la flotte en fonction du nombre de bateaux fournis ?
concernant les esneques la capacité varie 40 est une bonne moyenne entre la more ducale et le Ladby ci dessous le sea stallion est la réplique du Skuldelev2 qui a été utilisé jusqu'a lesneque de Richard coeur de lion
Il y a eu beaucoup de choses de dites et d'écrites au sujet de l'attente dans l'estuaire de la Dives puis de l'étape de la baie de Somme. Faute de documents, il est difficile d'établir une vérité vraie mais il y a quand même quelques indices qui me font davantage penser à un plan murement réfléchi qu'à une navigation aléatoire:
- lorsque Guillaume rassemble ses hommes en août, il en arrive de partout (on cite même des Normands d'Italie du sud), il est raisonnable de penser que le camp ne s'établit pas en un jour et qu'il faut que les chefs, sinon les troupes prennent le temps de se familiariser avec l'opération prévue
- les Normands (tout au moins ceux du littoral) sont restés des marins: à preuve, les embarcations mises en œuvre sont clairement de type scandinave et les méthode de construction aussi. Ils n'ont donc rien perdu du sens de la mer qu'avait leurs ancêtres et on peut les supposer au minimum aptes à la navigation
- en Manche, les vents dominant sont d'ouest ce qui pour une navigation à la voile vers le nord convient parfaitement. Il y a aussi des vents de nord, voire de nord-est mais plus rare. Quand au vent de sud, si les Normands avaient dû les attendre pour se mettre en route, ils seraient toujours scotchés à St Valéry sur Somme!
- la sortie de l'estuaire de la Dives est étroite et ne permet le passage que de quelques embarcations à la fois. Faire sortir quelques centaines de navires le temps d'une marée et donc quasiment impossible. Difficile d'imaginer qu'une partie de la flotte attende en mer le temps d'une marée que l'autre partie la rejoigne (à moins d'imaginer un débarquement fractionné avec les risques d'anéantissement que cela comporte).
- au contraire la baie de Somme est ouverte et permet la sortie de la flotte dans le temps d'une marée.
- le trajet de la baie de Somme à la côte anglaise et au moins un tiers moins long que celui de la Dives à la même côte
- la flotte anglaise est basée à Wight, soit en face de Dives... point d'atterrissage pour le moins risqué. Hasting s'en trouve à 150km à vol d'oiseau soit 10 à 15 heures pour un voilier bon marcheur, ce qui laisse un préavis.
- la vitesse estimée de la flotte est de l'ordre de 5 à 6 nœuds, ce qui fait une vingtaine d'heures pour atteindre Portsmouth au départ de la Dives
- pour ce qui est des accidents à l'arrivée à St Valéry, certains historiens les mettent au compte d'erreur de navigation (méconnaissance de la côte et de l'estuaire) bien plus que sur le gros temps.
- lorsque la flotte de Guillaume met à la voile, la flotte anglaise est désarmée car on est déjà en octobre et Harold ne croit plus à une invasion
- Guillaume met sa flotte en mouvement alors qu'il sait Harold en train d'affronter Harald et Tostig (Stamford Bridge le 25/09, départ de la flotte normande 28/09)
Les Normands se mettent donc en branle au meilleur moment: Harold a désarmé sa flotte et il est parti combattre dans le nord, à partir du meilleur endroit (une baie large et abritée qui permet une sortie rapide) et vers la meilleure côte (suffisamment éloignée du repaire d'une flotte anglaise maintenant désarmée, suffisamment proche pour être atteinte en une nuit et au cap le plus facile à suivre: plein nord).
Difficile après de penser que la traversée a été retardée à cause de vents contraires, que l'escale de St Valéry était accidentelle et que finalement la chance a tout orchestré...