Nicolas Bassenge a écrit :
Churchill ne faisait que suivre la politique séculaire de la Grande-Bretagne: Pas d'union trop étroite entre les Européens, pas de puissance dominante sur le continent afin de préserver d'abord celle de l'Angleterre puis celle de sa fille : les USA.
Pas sûr, car dans ce cas, il aurait du vouloir mettre la France au même niveau que l'Allemagne. Or, il fera tout pour restaurer la France dans sa puissance d'avant 1939, respectant par là, la promesse qu'il avait faite en mai-juin 40.
Pour "vassaliser" la France, il n'avait qu'à appuyer Roosevelt et marginaliser De Gaulle. Or, Churchill, secondé par son secrétaire aux Affaires Étrangères, Anthony Eden vont soutenir De Gaulle aussi ouvertement qu'il était possible de le faire dans certaines circonstances. Au point que De Gaulle écrira cet hommage à Anthony Eden :
wikipedia a écrit :
« Ce diplomate, entièrement dévoué aux intérêts de son pays, ne méprisait pas ceux des autres et restait soucieux de morale internationale au milieu des brutalités cyniques de son temps » (Mémoires de guerre, t. I, p. 198).
La réalité en 1945, et Churchill la connait très bien, c'est que l'URSS est loin, elle est aussi lasse de la guerre et elle doit "avaler" ses proies à l'est. Sans compter que le soutien qu'elle reçoit des USA va cesser. Bref, la puissance de l'URSS, en 1945, est toute relative. Si Churchill n'avait pas voulu une France "qui tient sa place" dans le concert des Nations, il aurait pu vassaliser autour du Royaume-Uni toute l'Europe occidentale. Mais, c'était là une place qu'il savait que le RU ne pouvait pas tenir. Car on ne peut pas dénier à Churchill le fait qu'il soit un dirigeant politique très pragmatique.