nico86 a écrit :
Bon passons !
En effet, ça devient pénible...
Comment un dyslexique écrirait "troll" ?
nico86 a écrit :
De son court séjour au collège d'autun à l'école royale militaire de Brienne les appréciations scolaires du futur Empereur donnent t'elles des indications sur son intonation de voix, sa maîtrise du langage et de l'écriture et sur ses éventuelles difficultés d'apprentissage ?
Sur Brienne, voici ce qu'écrit Bourrienne (Mémoires) :
"Comme il ne parlait que l'idiome corse, et que, sous ce rapport, il inspirait déjà le plus vif intérêt, le sieur Dupuis, alors sous-principal avant le père Berton, jeune homme aussi complaisant qu'excellent grammairien, se chargea de lui donner seul des leçons de langue française. Son élève répondit à ses soins au point qu'après un très court espace de temps, on lui enseigna les premiers éléments de la langue latine. Le jeune Napoléon étudia cette langue avec une telle répugnance, qu'ayant atteint l'âge de quinze ans il était encore très faible en quatrième. Je l'ai quitté dans cette classe, de très bonne heure, mais je suis resté constamment avec lui dans la classe de mathématique, où il était incontestablement, selon moi, le plus fort de toute l'école. J'échangeais quelquefois avec lui la solution des problèmes que l'on nous donnait à résoudre, et qu'il trouvait sur-le-champ avec une facilité qui m'étonnait toujours, contre des thèmes et des versions, dont il ne voulait absolument pas entendre parler.
[...]
Dès qu'arrivait le moment de la récréation, il courait à la bibliothèque, où il lisait avec avidité les livres d'histoire, surtout Polybe et Plutarque. Il aimait beaucoup aussi Arrien et ne faisait pas grand cas de Quinte-Curce. Je le laissais souvent seul à la bibliothèque pour aller jouer avec mes camarades.
[...]
Notre professeur de mathématiques, le père Patrauld, homme assez ordinaire, aimait beaucoup Bonaparte ; il en faisait grand cas, il était fier de l'avoir pour élève, et il avait raison. Les autres professeurs, avec lesquels il ne travaillait pas, s'en souciaient fort peu. Il n'avait aucune disposition pour les belles-lettres, l'étude des langues et les arts d'agrément.
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Il y avait un inspecteur des écoles militaires chargé de faire tous les ans un rapport sur chaque élève, soit qu'il fût aux frais de l'état, soit qu'il fût à la charge de sa famille. J'ai copié la note qui suit, du rapport de 1784
[...]
Inspection des écoles militaires
1784
Compte rendu au roi par M. de Kéralio.
« M. de Buonaparte (Napoléon), né le 15 août 1769, taille de 4 pieds 10 pouces 10 lignes, a fait sa quatrième ; de bonne constitution, santé excellente, caractère soumis, honnête, reconnaissant, conduite très régulière; s'est toujours distingué par son application aux mathématiques. Il sait très passablement son histoire et sa géographie. Il est assez faible pour les exercices d'agrément et pour le latin, où il n'a fait que sa quatrième. Ce sera un excellent marin ; il mérite de passer à l'Ecole-Militaire de Paris. »
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Je connaissais bien Bonaparte; je n'aurais pas rédigé autrement la note de M. de Kéralio. Je crois cependant qu'on aurait dû mettre : Il sait très bien son histoire et sa géographie ; il est très faible pour les exercices d'agrément et pour le latin. Rien ne m'eût engagé à dire que ce serait un excellent marin."