Tietie006 a écrit :
Hitler connaissait bien l'importance du pétrole et des matières premières, d'où son obsession de prendre l'Ukraine, au lieu de filer vers Moscou, en septembre 41, décision qui a amené sa première grosse dispute avec ses généraux, puis, en 1942, son désir un peu démentiel d'investir le Caucase et son pétrole, plan paradigmatique chez les allemands, puisque Ludendorff, lors de la première guerre mondiale, avait déjà planifié l'invasion du Caucase.
Mais, par contre, il y a chez Hitler une surestimation de la volonté des hommes, dans les opérations militaires et une minoration de la logistique sur le terrain. Et, surtout, il y a un aveuglement qui confine à la bêtise, concernant le potentiel de l'armée rouge, qu'il refuse de voir, faisant dire à Halder que cette sous-estimation des forces adverses, par Hitler, cet automne 42, commençait à devenir grotesque ! Il y a enfin le potentiel quasi-illimité des américains, au niveau industriel, que peu de monde avait soupçonné.
Ce n'est pas seulement une question de potentiel... Au niveau de l'organisation et de la planification des productions des matériels de guerre, les Américains se révélèrent pratiquement être des maîtres alors que les Allemands - contrairement aux idées reçues - se sont montrés moins bons. Très rapidement, les États-Unis sont parvenus à devenir l'arsenal du Monde Libre, livrant des équipements de qualité (mais oui !) à toutes les armées combattant l'Axe.
En revanche, au cours de la guerre, les Nazis (il est vrais, souvent contraints par les lubies de Hitler) accumulèrent les bourdes, il me semble... L'industrie de guerre se développe lentement, mauvaise planification de la production sur la durée, mauvais choix de matériels (on préfère des panzers lourds et coûteux plutôt que des engins plus économiques, développement tardif des avions à réaction, etc)...
Il est vrais que Hitler ne connaissait pas grand chose aux questions économiques (et d'ailleurs, s'y intéressait-il vraiment ?), que le régime nazi était un panier de crabes, et que le Reich était pratiquement coupé du reste du monde, ce qui n'aidait pas.