Narduccio a écrit :
Un certain nombre de personne ont tendance à faire de l'histoire "à l'envers". Ils se servent des conséquences des décisions prises pour expliquer ces décisions. Je considère que si on fait cela, on ne fait pas de l'histoire.
Il y a clairement là, un échec des services américains chargés d'éclairer la vision du président.
Or, si de nombreux pays quittaient cette coalition, ce mandat pouvait être remis en cause. Il me semble qu'à un moment certains avaient évoqué la possibilité d'un nouveau vote. Cela a aussi dû jouer.
C'est vraiment toujours intéressant de vous lire sur ces sujets.
Le problème est que bien souvent on dérape vite dans une vision actualisée et politique.
Je vous rejoins dans une mauvaise (ce n'est qu'un adjectif pas un jugement) anticipation des USA concernant SH et son régime.
Maintenant, concernant le "militaire", merci pour cette carte mais je préfère les stades "avant le conflit" et puis "après le conflit", autant de choses à gérer entre personnes de plus ou moins bonne volonté.
Jerôme a écrit :
De mon côté je reste sceptique sur cette conversation d'un dictateur arabe avec une ambassadrice américaine.
Vous avez l'entière translation sur le net anglais ainsi que l'évocation du manque de temps pour anticiper cet entretien aussi l'intervenante suit-elle la procédure "standard".
C'est ce qui sera avancé car cet échange est toujours source d'interrogations bien que des documents aient été présentés et que cette femme s'en soit expliqué (ceci aussi, vous pouvez le lire). Reste à noter que sa mission ensuite ne fut pas un "placard" mais tout de même une "cage dorée".
Personne ne peut savoir ce qui s'est exactement dit, preuve en est, l'intéressée donne deux versions. Personne non plus n'est dans la tête de SH. Mais une chose est certaine, un pays -à ce stade des évènements à savoir une concentration de troupes étonnante-, ne peut désavouer son représentant surtout lorsqu'il se contente de la procédure "standard" qui doit laisser une grande latitude dans le choix des mots et une ambiguïté souhaitable pour valider la suite des faits et des positions prises.
Les thèses "complotistes", j'ignore un peu le but. Il semble que ceci soit assez nouveau parce-que le fait de prêter à Israël et donc aux USA le moindre tremblement dans ces régions est aussi vieux que l'Etat d'Israël.
Narduccio nous montre combien peut évoluer une politique suivant le temps, les évènements, les choix, l'économie, les alliés du moment, ceux qui peuvent faire la différence, ceux qui risquent de lâcher pour des raisons diverses, comment évolue un régime voisin de l'Iraq, où sont les intérêts pouvant se mêler à ceux des autres, quelle en est la marge etc. : autant de paramètres qui font que l'on doit constamment revoir sa copie.