Kurnos a écrit :
Citer :
Page 145."Aucune autre communauté juive du monde non juif, écrit R.P Scheindlin se référant aux juifs d'Al-Andalus, n'a promu autant d'individus à de hautes positions, y compris dans le domaine du pouvoir; et aucune autre communauté juive n'a produit une culture littéraire aussi riche, reflétant le profond impact d'une culture partagée avec des non-juifs."
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«
aucune » : nous sommes dans l’idéologie discriminatoire qui conduit inévitablement à la radicalisation des esprits convaincus de faire partie d’une élite humaine détenant la vérité absolue.
Si les faits sont avérés, il est évident que pour des esprits fragiles, c’est un modèle de société
qu’il faut à tout prix retrouver et mettre en place par
tous les moyens, ce n’est pas de l’histoire, c’est de la politique.
Aucun autre modèle de société ne permettra de vivre ensemble de façon aussi harmonieuse et idyllique, c'est bien le statut de dhimmi qui est la seule solution aux malheurs des juifs pour les protéger des croisés.
On plante insidieusement les germes de la radicalisation. C'est une question de logique et de communication.
A certaines époques, il a existé des "plafonds de verre" au seins de sociétés concernant le multiculturalisme. Par exemple, si dans le royaume de France, il fut possible à un prélat italien de devenir le principal ministre d'un roi, cette situation n'aurait pas été possible dans d'autres royaumes chrétiens ou pas. Pendant une certaine période, en France, un protestant n'aurait pas pu postuler à certaines fonctions, même s'il valait mieux que ces concurrents catholiques. Sans parler des places réservées aux nobles ...
On peut facilement multiplier les exemples. La papauté s'est appuyée sur des juifs, à certains moments, mais les places de responsabilités leurs étaient interdites, dans le cas des juifs. Reconnaitre cela, ce n'est pas semer des germes de "radicalisation".
Il y a eut des sociétés musulmanes où ces plafonds de verre ont aussi existé. Pour occuper certaines fonctions, il fallait avoir la bonne religion ou être originaire du bon endroit. Il y a parfois eu quelques sociétés où, pendant un temps limité souvent, ces plafonds de verre volent en éclat et où les places sont distribuées au mérite et non pas selon la naissance, la religion, le lieu de naissance, la place du père ou de la famille, ....
Oui, il y a eut une société, un moment, où en El-Andalous être juif ne fermait pas la porte pour occuper de hautes responsabilités pour un peu que l'on soit capable de les occuper. Il se trouve qu'au même moment, peut-être grâce à l'émulation constituée par cette ouverture, la société juive locale à développer des esprits brillants qui ont su occuper ces places. On peut débattre durant des heures pour savoir quelle est la cause ou la conséquence, mais, il nous faut reconnaitre que cela a été.
Reconnaitre que cela n'a été le fait que durant des moments limités et dans un nombre limité de sociétés, bref, une exception plutôt que la généralité n'est pas n'ont plus un discours radical.
Mais, refuser que l'on dise cela par peur de semer des "germes de radicalités" ou pour toute autre raison est un très mauvais signe. C'est quand on restreint la liberté d’expression au sein de grands principes que l'on se dirige vers une dictature. Oh, je sais, on le fait toujours pour de "bonnes raisons", mais l'histoire nous montre quels en sont les résultats à chaque fois...