Jefferson a écrit :
C'est l'esprit, en 92-93. Au bord du gouffre. Rien de mieux pour cimenter un esprit national que l'ennemi à nos portes, n'est-ce pas ? Je vous laisse avec les paroles de La Marseillaise.
Turlututu ! Je fais une différence entre patrie et "nation", c'est mon côté em... (dixit Faget).
Le mot "patrie" a un côté qui fait appel à une sorte de réflexe qui crée des élans...
Le mot nation est plus ample, il renvoie chacun non pas à des devoirs et des droits mais à des évidences.
La Marseillaise ne soulève rien en moi, le "Chant des Partisans" si. Ce chant initie un choix personnel dans l'anonymat "ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre, à ta place...". Il est aussi parlant car personne n'est indispensable mais la suite est prise. On évoque les élans patriotiques souvent accompagnés de chants martiaux, le rapport à la Nation tient plutôt de l'intime.
Je n'ai nul besoin d'être accompagné de "défenseurs" pour combattre et le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas un "mâle accent".
Ex. : pendant la WW2, je connais une personne qui a eu chez elle deux enfants "juifs". Souvent elle m'a dit que si elle avait été "patriote", alors il ne lui restait plus qu'à prendre ces enfants et les présenter aux gendarmes ensuite, ce n'était pas de son fait...
Serait-elle alors en adéquation avec elle-même ? Non.
Etait-elle patriote ? Alors non, elle avait seulement une autre idée de ce que pour elle était la France et elle avait aussi une conscience. Ces enfants "juifs" étaient-ils français ? Elle n'en savait rien, la seule chose qu'elle savait, c'est qu'ils étaient en danger auprès de leurs parents par le seul fait d'être "juif" et ça, son idée de la France et sa conscience se trouvaient en adéquation lorsqu'elle a réussi à mentir devant certaines questions.