ezio-auditore a écrit :
Aigle a écrit :
le débat portait sur l'exigence du bac ("abitur") : le parti voulait que l'armée puisse recruter des jeunes qui n'avaient pas le bac ou même n'étaient pas passés par le lycée mais simplement avaient fait la preuve de leur "caractère" dans les jeunesses hitlériennes. Il faut dire que le flux de recrutement était fort (4000/an de 1935 à 1938)...ce débat semble avoir été constant de 1933 à 1945...
Ce n'est pas ma période mais je trouve ceci intéressant.
Pourquoi ce choix ?
J'ai tout de suite pensé que "des gros bras" étaient préférables d'autant que très jeunes on est plus malléable et une certaine reconnaissance "immédiate" peut entraîner une fidélité sans faille mais je dois avouer que ma réflexion est un peu "courte".
N'oublions pas que dans "national socialisme" il y a socialisme - avec tout ce que cela implique comme vision positive des travailleurs manuels, ouvriers ou paysans, et comme vision négative des classes supérieures traditionnelles (noblesse, grande bourgeoisie, ...) dont les enfants étaient en quasi monopole dans les lycées et parmi les bacheliers ...
Cela étant l'expérience de la guerre de 1914 a peut-être joué : pour "tenir" dans les tranchées, il vaut peut-être mieux des cadres proches des soldats, durs au mal même s'ils ne connaissent ni le latin, ni le grec ...ni la valse, ni l'équitation.. de ce point de vue les instituteurs de la III7 République promus sous-lieutenants ont été plus efficaces que les hobereau brandebourgeois ... mais c'est à vérifier car je connais mal l'armée impériale ...
Dans le film "der Untergang", on entend Hitler critiquer les officiers qui savent seulement se servir d'une fourchette et d'un couteau ...