Pierma a écrit :
A la question « le maréchal Ney a-t-il commis un attentat contre la sûreté de l'État ? » le vote donne 157 voix pour, 3 voix pour avec atténuation et 1 voix contre.
Plus terre à terre, j'ai l'impression que ceci ne fait pas le compte donné par Banc. Avant de mettre le bouquin en disgrâce (je crains d'autres erreurs), quelle source est la votre ? Merci.
Jean R a écrit :
L'homme ne représentait rigoureusement aucun danger et avait tout pour inspirer la sympathie et l'indulgence : il était courageux, humain, honnête, simple, sociable...
Je n'ai lu aucune bio de Ney.
"représenter aucun danger" ? Ses multiples retournements pouvaient être pris comme des dangers vu sa capacité à rassembler "pour" comme "contre".
l'indulgence : pourquoi ?
la sympathie : en quoi ?
"... courageux, humain, honnête, simple, sociable..." : c'est votre vision et j'imagine que ceci avancé par des avocats n'aurait guère de chance d'aboutir à un acquittement. Pour argumenter l'honnêteté, c'eut été difficile, la sociabilité un peu plus encore, le courage : c'est en général ce que l'on attend de tout homme y compris le courage d'assumer ses choix, simple : oui un peu simple, un peu trop... Il avait malheureusement le profil du "fusillable" parfais.
Ces adjectifs peuvent être accolés à n'importe quel danger potentiel. A contrario, c'est peut-être parce-qu'il ne représentait "rien de fort" à ce moment et tout d'une girouette sans fond, sans parole, sans engagement mais ingérable, encore en tête de choisir ce qui lui semblait le plus enclin à l'épargner, ce qui n'est pas très glorieux.
Une fois les dés jetés, on peut se fendre d'une belle phrase mais enfin... Comment la France a réagi à sa perte ? Le sait-on ?
Les soubresauts du moment exigeaient peut-être une tête offerte, faisait des autres -ayant plus ou moins le même parcours- des courtisans assurés.
Il me semble assez interpelant que des hommes ayant été mille fois au devant du danger en soient encore à se dire : "Tiens, j'ai retourné ma veste mais qui pourrait bien me sauver le pantalon ?" - Le seul qui aurait pu sauver Ney était Ney lui-même en s'en tenant à son dernier choix de service, alors pour la laudation entièrement à décharge
L'Empereur à Sainte Hélène -oubliant certains choix du premier Consul- l'évoquera uniquement pour mettre à mal le refus de grâce de Louis XVIII.