« Le 18, à trois heures de l’après-midi, les huit régiments de la vieille Garde ainsi que les sapeurs et les marins étaient en position derrière le centre de l’armée, en avant de la ferme du Caillou. […] Le carré du 1er bataillon [du 1er régiment de grenadiers] se forma à la gauche de la grande route, sur le mamelon où était d'abord l'Empereur. Il y fut joint par six pièces de 8 et par les marins et les sapeurs de la Garde. […] L Empereur arriva alors au carré du 1er bataillon du 1er régiment de grenadiers. Dans ce fatal moment [l’échec de l’attaque de la Garde], il ne restait plus en ordre que les deux carrés [1er Grenadiers], placés, comme il a été dit plus haut, à droite et à gauche de la route. Tout fuyait de toutes parts. Par ordre de l'Empereur, je fis battre la grenadière; un assez grand nombre des hommes de la Garde vinrent se rallier à mes carrés qui, de trois rangs qu'ils étaient, se trouvèrent sur huit et dix de hauteur. La batterie de 8 faisait feu, mais n'arrêtait pas le mouvement de l'ennemi. L'Empereur ordonna alors le mouvement de retraite qui eut lieu dans le meilleur ordre, faisant des haltes fréquentes, ou marquant le pas comme à l'exercice pour laisser arriver les dernières faces ou les tirailleurs qui nous couvraient. Plus loin, les deux carrés s'étant réunis sur la route, furent rompus et formés en colonne. L'ennemi suivait, mais sans beaucoup nous inquiéter. » (Le général petit au lieutenant-général Pelet, 18 mai 1835)
_________________ " Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)
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