Camille l'uchronique a écrit :
Oui, pas "insultée", le mot est un peu fort, mais "contrariée", parce que ça me contrarie qu'on rejette l'intérêt littéraire que peut avoir l'uchronie.
Mais pour le reste, je suis d'accord avec vous trois : une uchronie rigoureuse fondée sur des données réelles exploitées pour faire une projection a un intérêt en histoire, et une uchronie qui n'a pas de prétention historique fait une passionnante fiction littéraire, mais il faut bien distinguer les deux.
Pour ma part, je viens sur le forum pour demander aux autres membres des projections vraisemblables, mais quand je veux inventer un truc complètement fictif pour me marrer, je ne viens pas vous en parler!
Une uchronie peut sans doute être amusante, mais je ne vois pas en quoi elle peut être rigoureuse. C'est un exercice littéraire, qui ne devrait pas, me semble-t-il, prétendre à la moindre valeur scientifique. Je rejoins Hugues, sur ce point : on a déjà du mal à interpréter ce qu'il s'est réellement passé, alors de là à extrapoler... L'uchronie est à l'histoire ce que la science-fiction est à la science, je crois. Elle a pour objet de divertir.
Je me souviens d'une bonne uchronie de Harris, je ne me souviens plus du titre. Les nazis avaient gagné la guerre, on était dans les années 50, et un flic allemand enquêtait sur la mort de hauts dignitaires du parti, en compagnie d'une journaliste américaine, venue couvrir l'anniversaire du führer. Ils découvraient l'horreur des chambres à gaz qui avait été dissimulée.
Un bon polar. Dans un cadre inattendu. Pourquoi prétendre à autre chose qu'à la crédibilité ?
"Pour une histoire des possibles" est un exercice de style. Pas un livre très sérieux, ce qui ne l'empêche pas d'être intéressant à lire.
Quand aux séries uchroniques de Delcourt, globalement, c'est de la bouillasse. Mauvais dessin, mauvais scénario, entre le bof et l'indigent selon les albums.