Jerôme a écrit :
La chute finale du système napoléonien à l'intérieur comme à l'extérieur est elle attribuable à des erreurs du maître et fondateur de l'empire ?
Le système napoléonien, si on l'observe à travers le système continental, s'apparente bien davantage à une colonisation qu'à un partenariat en Europe.
C'est évident du point de vue économique.
Ça l'est également du point de vue politique et (par conséquent notamment à l'époque) militaire.
La question deviendrait peut-être: les partisans de l'empire ont-ils les moyens d'imposer ce système sur l'ensemble des territoires européens voire au-delà?
les autres puissances européennes* ont trouvé des ressources dans leurs populations en appuyant notamment sur une fibre nationaliste (assez nouvelle je pense à l'époque).
J'aurais tendance à voir l'opposition "empire napoléonien - coalition(s)" comme une sorte d'opposition "Europe colonisée - Europe des nations".
Le choix fait par Napoléon se traduirait dès lors comme celui d'une Europe colonisée ce qui donne à son chef un côté "maître du monde". Est-ce une erreur de vouloir être une sorte de "maître du monde"? Vaste question...
(*) Il est impossible d'analyser le contexte de la question originelle sans envisager le point de vue, la volonté et les ambitions de chaque puissance concernée.
Par exemple l'ambition britannique est son pouvoir commercial et une forme d'isolationnisme (dans le sens indépendance) les deux promus par une puissance maritime à nulle égale vu sa situation insulaire.
Même si ce n'est qu'un exemple, il me semble évident qu'à lui seul il est incompatible avec le projet napoléonien - l'un des deux était donc voué à être vaincu.
On peut développer l'analyse en étudiant les positions/actions de chaque "nation" européenne (voire au-delà) de l'époque confrontée à l'empire d'une part et aux "autres voisins" d'autres part.