Lecielmetombesurlatête a écrit :
hum aigle, et c'était quoi tes arguments ?
mais c'est ancien tout cela ...
en gros : la mémoire (individuelle ou collective) est subjective car partielle et émotionnelle, éventuellement (voire souvent) déformée (ou au moins simplifiée avec des bons et des méchants) et confondant souvent les faits, leurs causes, leurs conséquences et leur interprétation ...
l'Histoire est une science qui repose sur une méthode qui appelle rigueur dans la recherche des sources, la description des faits et leur interprétation...et doit par exemple admettre la coexistence de plusieurs lectures des mêmes faits (à condition de préciser qui dit quoi à qui et à quel sujet)...
Evidmment l'Histoire cesse d'être une science quand elle devient l'expression d'une idéologie (typiquement : le marxisme qui se voulait une philosophie de l'Histoire) - que la mémoire peut alors contrer en conservant le souvenir d'événements niés par les régimes "à histoire officielle".
Les historiens peuvent néanmoins étudier la "memoire" pour retrouver la trace de ceratins événements que les autres sources ont oubliés et aussi pour comprendre comment une société conçoit son passé (ce qui est une façon de comprendre son présent).
Raymond Aron a beaucoup écrit là-dessus (dans une optique très anti-marxienne, on peut s'en douter ...).