Oui, on consomme du hashish en Iran, ça n'a rien d'étonnant, et ça n'a pas particulièrement de lien avec des pratiques anciennes (Pour votre info, la province d'Alborz, c'est une province récente à l'ouest de Téhéran, qui comprend essentiellement des banlieues plus ou moins industrieuses et populaires). D'ailleurs, la principale drogue consommée en Iran dans les temps anciens (et même actuellement) est l'opium. Il y a pas mal de biblio à ce sujet.
La consommation ancienne de hashish existe. De là à dire que les Assassins en donnaient à consommer à leurs ouailles, il y a un pas que les historiens ne franchissent plus depuis longtemps. Ce serait bien de lire ce que les autres postent... JE vais donc citer unpassage de la référence que j'ai déjà donnée qelques message splus haut :
Citer :
Cette histoire remonte loin; sa plus ancienne version, celle d’Arnold de Lûbeck, doit dater de la fin du XIIe siècle. Leur chef, dit-il, leur donne lui-même les poignards qui sont, pour ainsi dire, consacrés à cette tâche, «et tune poculo eos quodam, quo in extasiam vel amentiam rapiantur, inebriat, et eis magicis suis quedam sompnia in fantastica, gaudiis et deliciis, immo nugis plena, ostendit, et hec eternaliter pro tali opère eos habere contendit» (Monumenta Germaniae historica, XXI, Hanovre 1869, 179). Cette histoire qui peut bien être la plus ancienne description des rêves de ḥas̲h̲īs̲h̲, est reprise avec des variantes par des écrivains postérieurs. C’est, toutefois, très certainement un conte populaire, peut-être même un résultat plutôt qu’une cause du nom de ḥas̲h̲īs̲h̲iyya. L’emploi et les effets du ḥas̲h̲īs̲h̲ étaient connus à l’époque et n’étaient pas secrets; l’usage de la drogue par les membres de la secte, avec ou sans jardins secrets, n’est attesté ni par des auteurs ismāʿīliens ni par des auteurs sunnites sérieux. Même le terme ḥas̲h̲īs̲h̲iyya est propre à la Syrie (cf. Houtsma, Recueil, I, 195; Ibn Muyassar, Annales, 68) et probablement abusif. Il n’était jamais employé par les contemporains des Ismāʿīliens persans ou autres non syriens; même en Syrie, il n’était pas employé par les Ismāʿīliens eux-mêmes (sauf dans un traité de polémique provenant du calife fāṭimide al-Āmir contre ses adversaires nizārites; A. A. A. Fyzee, al-Hidāyatu ‘l-āmirīya, Londres-Bombay 1938, 27), et rarement même par des écrivains non ismāʿīliens. Ainsi al-Maḳrīzī, dans une assez longue discussion sur les origines et l’emploi du ḥas̲h̲īs̲h̲, cite un mulḥid persan (probablement ismāʿīlien) qui viiit au Caire vers la fin du VIIIe/XIVe siècle, prépara et vendit son propre mélange de ḥas̲h̲īs̲h̲ — mais il n’appelle pas les Ismā’īliens ḥas̲h̲īs̲h̲iyya et n’établit aucun rapport entre la secte et la drogue (Ḵh̲iṭaṭ. Būlāḳ, II126-9). Ainsi donc, ḥas̲h̲īs̲h̲ī semblerait avoir été une épithète purement syrienne pour les Ismāʾīliens, probablement un terme de mépris, une critique de leur conduite plutôt qu’une description de leurs pratiques.
Marco Polo a décrit des peuples à tête de chien, aussi. Peut-être consommait-il de temps en temps ?