Nico69 a écrit :
Lecielmetombesurlatête a écrit :
Bonjour,
je souhaite connaitre si selon vous il y aurait des sujets "tabous" sur lesquels les historiens ont du mal à se pencher. Autrement dit y a t-il encore des thèmes qui sont fuis par les historiens ?
Quand on parle de travaux historiques, de leur financement, de leur diffusion vient aussi la question des éditeurs français et des liens entre le monde universitaire et le monde de l'édition.
(Le prolongement de cette question serait le traitement médiatique des publications et la qualité du débat d'idées dans le pays. Il me semble moins fermé qu'il y a quinze ans.)
Donc on pourrait, et peut-être devrait-on, élargir la question :
Est-ce qu'il y a des sujets et des débats historiques qui n'intéressent pas les éditeurs en France ?
voire qu'ils bloqueraient ? ou qu'ils ont bloqués dans un passé récent ?
Je parle plus particulièrement des éditeurs qui ont des moyens relativement importants.
Il y a une grande pluralité d'éditeurs dans notre pays, mais il y a ceux qui ont les moyens de diffusion, de distribution et de promotion substantiels, et puis les autres.
Il n'y a aucun sujet tabou en France, que ce soit la production historienne scientifique ou la production éditoriale. En dehors, évidemment, des productions qui tomberaient sous le coup de la loi, comme le négationnisme.
J'invite ceux qui pensent le contraire à citer des exemples précis
Ce n'est pas aux historiens de prouver qu'ils ne forment pas une cabale de bien-pensants, mais à leurs détracteurs de démontrer leurs allégations complètement idiotes.
Lacroix-Riz a été contestée sur son approche partiale des sources. Ce n'est pas le fond de son sujet qui pose problème mais sa méthode.
@ Narduccio : en effet, un rayon d'histoire est le reflet de son libraire ET de son public. Et de la place dont il dispose dans ses rayonnages. Du coup, la préhistoire, en dehors de quelques bouquins soutenus par la presse, est l'un des parents pauvres des espaces de sciences-humaines. Et par corolaire, on constate une hypertrophie des espaces consacrés aux deux guerres mondiales. Les autres périodes, et les sujets transversaux, sont également représentés, avec une certaine prééminence pour l'histoire moderne (de Louis XIV à la Revolution et l'Empire, disons).