Je souhaite revenir à mon argument sur la Turquie. Les membres du gouvernement en Turquie se permettent de parler ainsi :
Qualifier les tueries contre les Arméniens — à part pour dire que c'était une effroyable tragédie, avec son cortège de massacres et d'ignominies, de laquelle la Turquie ne sortie certainement pas grandie — ne sert à rien d'un point de vue historique.En Turquie le gouvernement n'en finit pas de répéter que les Arméniens sont coupables d'avoir mal agi pendant la guerre (première guerre mondiale). Ils étaient des traîtres, ils étaient une menace pour l’État et la Nation (c'est faux bien sûr, mais c'est ce que dit le gouvernement).
Je considère qu'il ne faut nier ni le génocide vendéen — si l'on veut bien accepter cette hypothèse controversée — ni le génocide arménien.
Je sais que JC Martin et d'autres historiens ne voient pas la situation vendéenne comme une situation génocidaire alors qu'ils admettent volontiers la thèse du génocide arménien. Je vois les choses autrement.
La révolte en Vendée était-elle un si grand danger qu'elle a nécessité des actions d'une grande violence de la part des soldats de Turreau ?
Fallait-il que Barère et le CSP demandassent « l'extirpation » de la Vendée ? Etait-ce bien nécessaire ?
Il me semble que la prétendue Armée catholique et royale était déjà exsangue quand Turreau a édicté son "plan" et mobilisé les douze colonnes infernales.
J'ai bien lu votre analyse :
viewtopic.php?f=55&t=2297&start=645#p542958Citer :
Ils veulent que la révolte cesse. Par tous les moyens possibles. Et les soldats de Turreau dévastent la Vendée. (...) On a dit que la répression continue alors que la Vendée est déjà défaite. Mais on oublie le traumatisme qu'a représenté la Virée de Galerne. Oui, l'armée vendéenne est anéantie, mais non, la menace n'a pas disparu. La révolte continue bel et bien. En France alors que se met en place la "terreur légale", il s'agit, en Vendée, de tuer dans l’œuf toute possibilité de nouvelle insurrection.
Il me semble tout de même que la menace n'était pas considérable. Je me permets de citer Jean Sévilia, même si ce Monsieur n'est pas toujours infaillible :
Localement, certaines communes ont perdu le tiers ou la moitié de leurs habitants. Or, au plus fort de la répression, en 1794, il 'y avait plus de danger pour la République. Ni intérieur, puisque les Vendéens avaient été militairement écrasés, ni extérieur, puisque les armées françaises avaient cumulé les victoires entre octobre et décembre 1793. Populicide (le mot est de Babeuf) ou génocide ? Quel que soit le terme adéquat, l'opération de maintien de l'ordre s'est bel et bien transformée en entreprise exterminatrice pour des raison idéologiques. Des représentants en mission l'écrivaient au général Haxo : « Il faut que la Vendée soit anéantie parce qu'elle a osé douter des bienfaits de la Liberté. »