Barbetorte a écrit :
Peut-être a-t-il étudié la constitution des Etats-Unis d'Amérique.
Même si l'Angleterre n'avait pas de constitution au sens qu'on donne à ce terme depuis le dix-neuvième siècle et n'en a d'ailleurs toujours pas, elle avait tout de même un ensemble de lois qui en tenait lieu, les unes écrites les autres coutumières, à commencer par la Magna Carta de 1215.
La Suède avait, elle, une vraie constitution depuis 1720 :
https://www.wikiberal.org/wiki/Constitution_du_2_mai_1720On peut penser qu'on a présenté à Bonaparte les principales institutions publiques des principaux Etats de l'Europe. La matière était vaste, même dans les monarchies dites absolues qui, en fait, étaient loin de l'être.
Le dictionnaire de l'Académie de 1762 donne du mot
constitution la définition suivante :
signifie aussi ordonnance, loi règlement : Les constitutions des Empereurs. …. Cette république était gouvernée par de bonnes constitutions.Très juste cher Barbetorte.
Je crois que le programme couvrait une vingtaine d pays d'Europe. Donc les États Unis étaient exclus .
Mais surtout le programme prévoyait explicitement que le cours devait "faire chérir" la constitution française (donc la royauté d'ancien régime ...). Or il me vient une question : si le droit public n'etait pas enseigné en faculté, il était finalement prévisible que les juristes , uniquement formés à la lecture de Montesquieu et Rousseau, en viennent à la détester...alors que le jeune Bonaparte (qui lira plus tard Rousseau) avait du garder en mémoire les arguments qui lui avaient été exposés en faveur et la monarchie ...il allait s'en souvenir en 1804 ...