Narduccio a écrit :
Atlante a écrit :
Mais... d'après ce que dit l'article 10% des Britanniques descendent, non pas de l'Homme de Cheddar (même s'il y en a), mais des ethnies qui peuplaient l'île à cette époque.
Il doit en être à peu près pareil pour les autres Européens de l'Ouest, non ? D'autant que j'ai lu, sur ce forum même, un fil de discussion qui expliquait que les premiers agriculteurs s'étaient mêlés au moins aux femmes et aux filles issues des chasseurs-cueilleurs. Donc, peu ou prou, même si les derniers représentants mâles ont disparu sans grande postérité, leurs homologues féminines ont fait des petits et toutes ces femmes avaient aussi des ancêtres mâles, non ?
Ceci dit, par le biais des implexes généalogiques, nous avons tous, qui que nous sommes, très peu d'ancêtres qui ont vécu au Paléolithique et au Néolithique, et quand je dis très peu, il s'agit moins que les doigts d'une main. Donc, fatalement, nous avons très peu de chasseurs-cueilleurs dans nos ancêtres, mais ce moins se retrouve systématiquement en bout de nombreuses lignes ascendantes. Pas facile à comprendre pour qui n'a jamais fait de recherches familiales, mais implacable.
Il semble que c'est un peu plus compliqué que cela. On descendrait en même temps des paléolithiques, donc à la peau sombre, et des néolithiques, donc à la peau claire. Pour être exact, on aurait plutôt des lignées matrilinéaires plutôt paléolithiques et des lignées patrilinéaires plutôt néolithiques. Sans compter que la sélection naturelle et la sélection sexuelle ont opérées et qu'elles ont éliminés un certain nombre d'allèles des pools génétiques originaux
C'est précisément ce que je voulais dire, d'autant que je repensais à un truc qui est sorti il y a des mois selon laquelle toute population européenne descendrait seulement de trois "chefs" du Néolithique. Ou que neuf Français sur dix descendent de Charlemagne. Ou que je ne sais plus quelle proportion effarante d'Asiatiques descendent de Gengis Khan.
A ces époques très lointaines du Paléolithique, puis du Néolithique, nous avons très très peu d'ancêtres, et forcément ceux qui avaient les meilleurs conditions de vie et, par la même, le plus de chances de laisser une descendance qui s'est entrecroisée de multiples fois. Ce n'est pas tellement de la sélection "naturelle", à mon sens, plus de la sélection "sociale" induite par l'organisation de la société, à savoir que ceux qui mangent à leur faim et ne manquent pas de l'essentiel ont largement plus de chances de laisser des enfants que ceux qui sont tout en bas de l'échelle, contraints à avaler n'importe quoi et les premiers à succomber aux famines, aux maladies qui en découlent (ou pas) et aux épidémies. En gros, ce sont les plus démunis qui morflent, ce qui n'a pas tellement changé jusqu'à aujourd'hui.
L'autre question que je me pose : est-ce que ces hommes de la fin du Paléolithique étaient les mêmes (ethniquement) que ceux de Chauvet, de Lascaux, du Solutréen ? Il y a entre dix et vingt mille ans entre ces époques, ce n'est pas rien, d'un point de vue pérégrinations humaines.
Enfin, dernière remarque, l'Homme de Cheddar (hormis les yeux bleus) me fait penser aux aborigènes océaniens.