Faget a écrit :
Un diplomate qui avait été en poste à Prague, m'avait dit que dans la constitution il était prévu que tout le monde a un travail et le chômage n'existe pas. Ce qui entrainait cette multitude d'emplois "bidons", dont le plus bel exemple était la présence de ces femmes assises sur une chaise à chaque étage des hôtels du bloc soviétique et qui surveillaient les allers et venues des clients. Mais il y avait d'autres exemples.
Ce n'est pas une caractéristique des pays communistes. Jusqu'à une époque très récente encore (je parle du début des années 2000), il y avait une foultitude d'emplois de ce genre au Japon. Dans les grands magasins par exemple, il y avait une jeune femme au bas de chaque escalator, son "job" était de vous souhaiter la bienvenue. Il y en avait une autre dans chaque ascenseur (elle "pilotait" l'engin et annonçait les étages)... Il y a eu des poinçonneurs dans le métro jusque dans les années 90... Question de culture sans doute mais au Japon, chacun doit prendre sa place pour le profit de la communauté, ce qui veut dire aussi que la communauté doit pouvoir offrir une place à chacun. Enfin, je devrais parler au passé...
Ce n'est qu'avec la récession et la mondialisation que tous ces petits boulots ont disparu. Quand à ce que sont devenus ces employés, je vous rassure, pas de camp de travail ou de ré-éducation, juste le chômage sans indemnité...
J'ai eu l'occasion de voyager en URSS au début et au milieu des années 80 et effectivement, le rendement n'était pas la préoccupation première (plutôt la vodka) et il faut bien sûr différencier les époques (comme le dit Pierma, "tirer au flanc" dans une usine de char en Oural vers 42~43 devait être assez risqué) mais il faut peut-être aussi faire preuve de mesure et arrêter de voir l'URSS comme un immense camps où la moindre faute ou erreur est aussitôt punie d'une peine de goulag ou même pire.