Skipp a écrit :
L'Histoire de Renault a été entachée par les accusations de collaboration nazi de son directeur Louis RENAULT.
Effectivement, d'où la nationalisation de l'entreprise destinée à devenir la vitrine sociale que l'on a connue dans les années 60-80. D'où aussi, probablement, l'épisode trouble de la mort de Louis Renault.
En fait, dans les années 30, il y a de très dures luttes syndicales, et Louis Renault apparait comme l'archétype de l'industriel qui ne veut rien donner à ses ouvriers. Avec des épisodes très durs où il licencie presque tous ses ouvriers, et où chacun doit se représenter à l'embauche (et où on n'embauchera pas les plus "virulents"). Ensuite, une partie de son entourage, mais aussi celui de sa jeune épouse se retrouve dans l'entourage de Pétain, mais aussi de Laval. Sauf erreur de ma part, plusieurs membres de cet entourage vont même occuper des postes à responsabilité.
Sans compter qu'il n'envisage pas de ne pas remettre à la productivité maximale ses usines ... Contrairement à un Berliet, par exemple. Bref, il devient l'archétype du collaborateur, et il le paiera de sa vie.
La "vitrine sociale", je pense que ce fut en réaction de ce qu'avait représenté les usines Renault pendant l'entre-deux-guerres. Elles avaient été la vitrine des pires pratiques d'un certain patronat, il fallait montrer qu'en appliquant d'autres règles on pouvait fonctionner tout aussi bien, voire mieux. Mais, on est allé peut-être un peu trop loin sur ce plan-là