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Message Publié : 30 Avr 2018 21:02 
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Bonjour,

J'ouvre un sujet transversal sur le passionnant Capitaine Bligh et la frégate "Bounty". Ce sujet en effet recouvre à la fois l'histoire navale, les techniques de navigation, la discipline sur les navires militaires, les mutineries à l'époque des lumières juste avant les révolutions américaine et française, et un exploit humain.

On présente souvent Bligh comme un homme extrêmement autoritaire, capricieux et cruel. En Australie, dont il est devenu gouverneur, ainsi qu'au sein de la Royal Navy, le sauvetage de son équipage loyaliste reste salué comme l'un des plus fameux exploits maritimes de tous les temps, et il est plus admiré que critiqué.

Pour retracer l'histoire de la Bounty, il faut comprendre l'état d'épuisement des marins, et les conditions générales des marins de cette époque.

Bligh avait navigué avec le célèbre Cook, capitaine au prestige inégalé jusque là, découvreur de terres australes pour sa très gracieuse majesté. Bligh, d'extraction modeste, aspirait à devenir lui aussi une légende. On rejoignait l'élite des capitaines quand on avait fait passé le Cap Horn, ou réalisé une circumnavigation.

Lorsqu'il se vit confier la Bounty, le plan de voyage était de se rendre à Tahiti dans le Pacifique en passant le Cap Horn d'Est en Ouest. Les vents et courants au sud des caps vont dans l'autre sens" d'Ouest en Est. C'est pur cela que tous les records à la voile, jusqu'à François Gabard en 2018 se font dans ce sens-là. Or, le gréement carré des frégates de l'époque et la forme des coques ne permettent pas encore de bien remonter au vent. Les conditions au Cap Horn étant souvent particulièrement difficiles, il fut impossible au Bounty de passer le Cap.

Pourtant, sur la carte, c'est la route la plus courte entre l'Angleterre et le Pacifique, et Bligh s'est obstiné à vouloir passer, pendant plusieurs semaines précieuses, d'hiver, épuisant son équipage dans des conditions de mer de et froid éprouvantes.

Ne parvenant pas à dépasser la corne de l'Amérique du Sud, il finit par renoncer et par aller vers l'Est, par le Sud de l'Afrique et de l'Australie, pour gagner le Pacifique. Outre la fatigue de l'équipage, cette tentative malheureuse lui a fait perdre un temps précieux. Il avait déjà perdu beaucoup de temps à Portsmouth à attendre que le Bounty soit prêt. Or, le calendrier n'est pas anodin.

Sa mission était de rapporter des arbres à pain de Tahiti, et cette plante ne pouvait être récoltée qu'à une période bien précise. Si l'on ratait la saison, il faudrait attendre une nouvelle saison.

Il parvint à Tahiti trop tard pour charger les arbres à pain. Il fut donc contraint, avec son équipage, de rester à Tahiti beaucoup plus longtemps que prévu. Ceci donna l'occasion à son équipage de fraterniser avec les accueillants tahitiens et surtout tahitiennes, dont les moeurs étaient beaucoup plus libres qu'en Angleterre. Le climat, la douceur de vire, l'oisiveté relative par rapport aux épreuves du bord, ont eu pour effet de rendre l'équipage de plus en plus rétif à quitter l'île paradisiaque.

D'autant qu'ils savaient ce qui les attendait sur le chemin du retour: ce fameux Cap Horn qui les avait si durement éprouvés à l'aller.

Durant le voyage aller, Bligh avait appliqué le code de discipline en vigueur à l'époque, qui ne négligeait pas les châtiments corporels. Mais Bligh est maintenant considéré comme particulièrement peu cruel pour l'époque. De même on considère qu'il a fait preuve de trop de laxisme lors de l'escale de Tahiti et a trop permis à ses hommes de fraterniser avec les Tahitiennes et de s'installer.

Après le départ de Tahiti, les événements sont connus de tous, et ont été maintes fois racontés dans les romans et au cinéma: ce fut la mutinerie, menée par Fletcher Christian.

Christian abandonna Bligh et 18 hommes d'équipage sur une chaloupe étroite, trop petite pour eux, munie d'une voile et de rames, avec un compas et quelques vivres, en plein Océan Pacifique. C'était les condamner à une mort certaine.

Mais Bligh, au prix de risques énormes et de privations, au terme d'un périple resté légendaire dans les annales navales, parvint à ramener ses hommes, moins un tué par des indigènes sur une île inhospitalière. Cet exploit lui valut la reconnaissance de l'amirauté, en même temps que son acquitement devant la cour martiale chargé de le juger pour la perte de son bâtiment.

Parmi les nombreux films consacrés à Bligh, c'est celui de l'excellent Peter Weir 1984 qui lui est le moins caricatural. Anthony Hopkins campe avec brio le capitaine, sans excès, et même si le rôle de jeune premier est toujours celui de Christian, on comprend que Bligh était dans son rôle pour maintenir son équipage.


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Message Publié : 01 Mai 2018 11:15 
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Marc Bloch
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J'ai lu une explication complémentaires sur l'accueil ouvert des Tahitiennes. Il est possible que les indigènes aient pris les Anglais pour des dieux qu'il fallait adoucir pour éviter leur colère. Il est aussi possible qu'une tradition polynésienne ait été d'éviter les effets de la consanguinités en favorisant les relations sexuelles avec des hommes venant d'autres iles ! Et enfin, les jeunes tahitiens auraient été à la pêche ou à la guerre pendant le séjour du bounty.

Après la mutinerie, le retour du Bounty à Tahiti aurait coïncidé avec le retour des jeunes gens qui auraient mis dehors les mutins pour récupérer leurs femmes et par crainte de représailles anglaises !


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Message Publié : 01 Mai 2018 12:45 
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Le HMS Bounty n'était pas une frégate (un navire rapide conçu pour l'éclairage des flottes de guerre ou les liaisons militaires rapides ou les escortes légères) mais un ancien "collier", un transport de marchandises (traduction : un vraquier ? Un navire marchand à coque large et faible tirant d'eau si j'en crois ce site, essentiellement destiné au transport du charbon : http://www.ageofsail.net/aoshipty.asp) appelé Bethia construit en 1784, acheté trois ans après par la Royal Navy qui l'a catégorisé comme étant un "armed vessel" et l'a renommé Bounty.

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Message Publié : 01 Mai 2018 14:35 
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Pierre de L'Estoile
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Jerôme a écrit :
J'ai lu une explication complémentaires sur l'accueil ouvert des Tahitiennes. Il est possible que les indigènes aient pris les Anglais pour des dieux qu'il fallait adoucir pour éviter leur colère. Il est aussi possible qu'une tradition polynésienne ait été d'éviter les effets de la consanguinités en favorisant les relations sexuelles avec des hommes venant d'autres iles ! Et enfin, les jeunes tahitiens auraient été à la pêche ou à la guerre pendant le séjour du bounty.

Après la mutinerie, le retour du Bounty à Tahiti aurait coïncidé avec le retour des jeunes gens qui auraient mis dehors les mutins pour récupérer leurs femmes et par crainte de représailles anglaises !
C'est peu convaincant. Tout d'abord, les marins du Bounty n'étaient pas les premiers Européens à mettre le pied à Tahiti. Ils avaient été précédés à différentes reprises par des Anglais et par des Français. Ils n'étaient pas pris pour des dieux. Au contraire, des Polynésiens ayant rencontré des Espagnols pour la première fois les avaient pris plutôt pour des barbares. Ensuite, le Bounty est resté cinq mois. Les Polynésiens partaient-ils pour des campagnes de pêche durant plusieurs mois comme les malouins ?


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Message Publié : 01 Mai 2018 14:41 
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Oui, ce qui me semble extraordinaire, c'est qu'il n'a pas su veiller à la discipline de son navire (pour le capitaine d'un navire de cette époque, l'oisiveté est réellement la mère de tous les vices, et laisser son équipage nager dedans pendant cinq mois est contraire à la plus élémentaire prudence) et, si le narratif qui nous en fait est correct, que ses compétences navales étaient sujettes à débat (son entêtement à franchir le cap Horn contre vents et marées ainsi que son insuccès dans cette entreprise semblent indiquer qu'il n'était pas Magellan...).

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Message Publié : 01 Mai 2018 15:14 
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En effet, ses erreurs avant la mutinerie semblent avoir été le laxisme et la vanité, davantage que la cruauté. Vouloir passer le Cap à l'envers eût été possible avec de la chance et de bonnes conditions, et aurait gagné du temps par rapport à la longue route. C'est un coup de poker qu'il a perdu, et qui lui a coûté cher.


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Message Publié : 01 Mai 2018 15:17 
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Le laxisme sur un navire dont l'équipage est constitué en partie de la lie de la société d'alors, ce n'est pas une erreur, c'est une faute. Ce n'est pas un hasard si la discipline sur un navire de guerre est si dure, et si le capitaine est nanti de pouvoirs absolument extraordinaires : c'est parce que le danger de mutinerie est très fort.

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Message Publié : 01 Mai 2018 16:39 
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Philippe de Commines
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CEN_EdG a écrit :
Le laxisme sur un navire dont l'équipage est constitué en partie de la lie de la société d'alors, ce n'est pas une erreur, c'est une faute. Ce n'est pas un hasard si la discipline sur un navire de guerre est si dure, et si le capitaine est nanti de pouvoirs absolument extraordinaires : c'est parce que le danger de mutinerie est très fort.

CEN EdG

Exact, la RN (à la différence de la Marine Française depuis Colbert) utilise le système de la presse pour recruter ses équipages. L'avantage est qu'elle est toujours à effectif plein, l'inconvénient c'est qu'on trouve de tout dans les équipages, et pas forcément ce qui se fait de meilleur dans l'humanité...
Colbert est le premier à mettre en place un service obligatoire sur les vaisseaux du roi pour tous les gens de mer du royaume (ce qui va donner les inscrits maritimes). En échange de ce service, l'état met en place un début d'assistance sociale pour ces marins et pourvoie (chichement) aux besoins des familles en cas de disparition du marin (c'est d'ailleurs pour justifier de cette disparition que les Français ramènent toujours les corps des marins morts alors que les Anglais les immergent). Le but étant d'avoir à disposition des hommes déjà formés à la mer et de ne dégarnir en rien les armées terrestres. L'inconvénient est que la Marine Française a souvent manqué d'hommes.


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Message Publié : 01 Mai 2018 19:35 
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Pierre de L'Estoile
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CEN_EdG a écrit :
Le laxisme sur un navire dont l'équipage est constitué en partie de la lie de la société d'alors, ce n'est pas une erreur, c'est une faute. Ce n'est pas un hasard si la discipline sur un navire de guerre est si dure, et si le capitaine est nanti de pouvoirs absolument extraordinaires : c'est parce que le danger de mutinerie est très fort.
Effectivement. La sévérité de la discipline dans la Royal Navy était proverbiale. Cet [url=https://www.cnrs-scrn.org/northern_mariner/vol09/nm_9_1_53to66.pdf]article du Canadian Nautical Research Society (CNRS ;) ) discute la qualification de "floating hell", sans l'infirmer totalement. L'étude sur un navire particulier pour la période 1776-1780 donne un total de 11 % de marins condamnés au fouet, avec une moyenne de 14,8 coups de fouet par condamnation. En fait, une faute valait en général 12 coups de fouet, et plusieurs fautes, un multiple de 12. Il semble que rares étaient les marins qui encouraient une seconde condamnation après la première. L'article mentionne également une mutinerie, preuve que le danger était réel. Dans ce cas, l'équipage du Queen désobéit à son capitaine et amène le navire dans un port. Mais le capitaine parvient à calmer son équipage et le reprendre en main, en promettant qu'il n'y aurait pas de sanction.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
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Message Publié : 01 Mai 2018 20:30 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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Difficile d'avoir une opinion sur Bligh.

Ses qualités de marin n'ont été mises en doute par personne. La Bounty ayant appareillé plus tard qu'il n'aurait fallu, la décision de tenter de passer par le cap Horn était rationnelle. S'il avait pu le franchir, il n'aurait pas eu besoin de rester cinq mois à Tahiti. Car le cap Horn n'est pas infranchissable dans le sens est-ouest. Plus tard, c'est dans ce sens qu'il sera couramment emprunté pour relier la côte est et la Californie avant la construction d'un chemin de fer et le creusement du canal de Panama. Les conditions se sont simplement trouvées trop mauvaises. Bligh n'a pas eu de chance.

C'est plutôt son sens du commandement qui serait en cause. Laxiste ? Ce n'est pas la réputation qu'on lui a faite. On lui a reproché un caractère irascible et un excès de dureté. Question de charisme.

Mais ce qui est tout à fait extraordinaire est l'attitude du second qui prend la tête de la mutinerie. Je pense que c'est surtout sur le caractère et les motivations de ce dernier qu'il faudrait s'interroger.


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Message Publié : 02 Mai 2018 23:47 
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Philippe de Commines
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Barbetorte a écrit :
Mais ce qui est tout à fait extraordinaire est l'attitude du second qui prend la tête de la mutinerie. Je pense que c'est surtout sur le caractère et les motivations de ce dernier qu'il faudrait s'interroger.

Effectivement, c'est une bonne question. Il faut dire déjà que Fletcher Christian est le second de Bligh, mais qu'il n'est que sous-officier et issu du rang. Il est bien noté mais a déjà reçu son "baton de maréchal" et n'a que fort peu de chance de percer et d'accéder au rang d'officier. Il n'a pas d'épouse ou d'enfant qui l'attendent, et la vie de marin qui s'annonce à lui n'est pas franchement paradisiaque.. alors, une escale justement au paradis, un retour brutal à la discipline du bord... Il y en a qui "pètent les plombs" pour moins que ça.


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Message Publié : 03 Mai 2018 13:52 
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Barbetorte a écrit :
Car le cap Horn n'est pas infranchissable dans le sens est-ouest. Plus tard, c'est dans ce sens qu'il sera couramment emprunté pour relier la côte est et la Californie


Oui. Les chances ont considérablement augmenté avec l'évolution de l'architecture navale, les parties supérieures allégées, les carénages, la profondeur de quille, les matériaux et le gréement. Les Clippers américains et européens du XIXe étaient taillés pour cette route. Le Bounty était à l'origine un navire charbonnier (le Bethia. Et les superstieux pensent que cela porte malheur de changer le nom d'un bateau).


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Message Publié : 03 Mai 2018 14:14 
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Pierre de L'Estoile
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Je sais bien, mais Magellan avait bien réussi à passer deux siècles auparavant avec un navire qui ne devait pas être plus performant que la Bounty. Bligh a dû faire le calcul que sa seule chance d'arriver à temps était de passer par le cap Horn et il l'a tentée.


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Message Publié : 21 Mars 2021 15:23 
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Navré pour une réhabiltation de Bligh : il est nommé en 1806 gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. S'attaquant au commerce d'alcool, il y déclenche une révolte militaire, baptisée révolte du rhum, qui ne s'achèvera qu'en 1808, et il sera remplacé l'année suivante.

https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Bligh

Le second Fletcher, célébré au cinéma, finira assassiné par ses compagnons mutins dans l'île de Pitcairn.


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