Jefferson a écrit :
Franco était chrétien également. Et anticommuniste. Comme quoi, tout ne les opposait pas.
Anticommunistes tous les deux, le point commun ne va pas loin. De Gaulle n'a jamais combattu les communistes les armes à la main, n'a jamais interdit le parti (au contraire), et n'a jamais emprisonné ses militants!
Pierma a écrit :
Nombre de contemporains (c'est le cas de François Mauriac dans le Figaro) se sont déclarés choqués de ce tardif rapprochement avec un chef d'état que De Gaulle avait toujours tenu à l'écart.
Tout à fait. On peut voir là une des premières manifestations des pudibonderies du politiquement correct auxquelles nous nous sommes habitués depuis.
Car, quoi! Que craignait-on?
Que De Gaulle en sortit contaminé? Des dictateurs, De Gaulle en avait rencontré d'autres, et des plus costauds, quand il était aux affaires, cela ne les avait pas rendus plus fréquentables, et ça n'avait pas changé De Gaulle non plus.
Il y eut même un grandiloquent pour s'exclamer: "il serra cette main qui avait serré celle d'Hitler!"
Déjà à l'époque, il avait semblé que l'entretien avait été sans concession et sans faux-semblant, ce qui paraît être confirmé par ce nouveau livre.
De toutes façons, le cordon sanitaire (principalement français) avait déjà un côté
fake qui ne trompait pas nos voisins, alors que l'Espagne accueillait des bases américaines, était associée à l'OTAN et avait déjà fait sa demande d'adhésion à la CEE (veto français en 63, contourné par un
accord d'association préférentiel et un blabla de
politique médittéranéenne).
Couve de Murville le disait lui-même.