À propos de l'opera impériale, j'ai trouvé un article sur la revue napoleonica.
"L’intérêt du Premier Consul puis de l’Empereur à l’égard de l’Opéra de Paris n’était pas seulement d’ordre musical. La scène parisienne fut le lieu d’une propagande politique à la gloire du régime et du souverain, soigneusement encadrée par l’autorité de tutelle (préfet du Palais, puis surintendant de spectacles), le jury de lecture et la censure des spectacles. Le répertoire se développait donc sous influence, offrant au public des œuvres de circonstance et des créations célébrant l’Empire, marquées par des effets visuels et sonores forts, comme Le triomphe du Mois de Mars ou le Berceau d’Achille de Kreutzer sur un livret de Dupaty, Ossian ou les Bardes de Le Sueur, La mort d’Adam de Le Sueur sur un livret de Guillard, ou La Vestale de Spontini."
https://www.cairn.info/revue-napoleonic ... 1-p-88.htmEt sur la musique impériale en général
https://www.cairn.info/revue-napoleonic ... 2010-1.htm"Les six essais de ce numéro musicologique de Napoleonica. La Revue sont issus de l’Atelier d’Histoire de la Fondation Napoléon, organisé le 24 mars 2009 en partenariat avec la Bibliothèque Marmottan (Boulogne-Billancourt) et Connaissance des Arts/Radio Classique.
Nous avons soigneusement choisi le titre de cet atelier. Nous voulions présenter un sondage représentatif des musiques « audibles » à cette période charnière, en passant par les concerts publics, les divertissements donnés dans les salons, les spectacles à l’opéra, et la musique jouée et chantée à l’église. Toutes les semaines, des bulletins musicaux étaient publiés et chaque numéro délivrait un nouveau lot de chansons. La pratique musicale se retrouvait dans toutes les classes sociales, devenant même le passe- temps de prédilection des classes bourgeoises et aisées.
Le soldat, la jeune fille, la mère, le père, tout le monde se livrait à la musique, jouant, chantant, ou simplement écoutant. Même le jeune Napoléon (dont les talents musicaux étaient limités) se mit à donner des leçons de solfège à sa fiancée, Eugénie Clary. La musique « live » était la radio et l’Ipod de l’époque, et la plupart de ceux qui jouaient n’étaient pas des professionnels. Il y avait une véritable culture d’amateur musicien.
Tout le monde savait jouer ou chanter, et dans la haute société les grandes dames rivalisaient parfois avec les virtuoses, comme la femme du général Moreau, qui était une pianiste renommée, la famille et l’entourage des Bonaparte, et notamment la « First Lady », harpiste passionnée, et sa fille Hortense qui chantait, jouait et composait.
Ainsi on voit une société en véritable « musicoragicomanie », avec l’âge d’or de la romance (Laure Schnapper), l’essor du piano à la maison (Peter Hicks), la passion pour les concerts (Hervé Audéon), les salons brillants et virtuoses (Bernard Chevallier), le retour du religieux et de sa musique (Yves Bruley) et l’opéra étranger et autochtone à Paris (Jean Mongrédien et David Chaillou). Chaque intervention fut couplée avec des interventions musicales, afin de donner des exemples concrets de cette époque glorieuse de la musique en France. On peut écouter les conférences et les extraits sonores sur le site internet de Radio Classique (
http://www.radioclassique.fr/index.php?id=498)."