---
Aigle a écrit :
Pour y voir plus clair il faudrait lire une biographie "scientfique" de Bernadotte.
Je pense que ceci est incompatible. On ne peut mettre que des actes, il faut du rédactionnel et là, on tombe inévitablement dans les qualificatifs personnels qui tiennent du ressenti. Je me suis longtemps interrogée sur la raison qui faisait qu'une biographie me laissait un goût un peu amer (Ney et son "Alexandre Ier" ainsi que Tulard exceptés).
Je trouve Waresquiel excellent à écouter mais ses biographies (Fouché et Talleyrand) m'ont laissée... enfin pour Talleyrand je n'ai dépassé 30 pages et Fouché -pourtant fascinant dans son genre- m'a ennuyée. C'est le style.
Certains auteurs sont ainsi à écouter : Flaubert, Zola, Proust et d'autres plutôt qu'à lire ; c'est connu.
Citer :
Sinon nous pouvons évoquer trois hypothèses.
1) l'empereur n'a pas laissé Stéphanie de Beauharnais dans le besoin mais une élévation devenait bien souvent une sujétion pour qui en bénéficiait. Il me semble être un homme qui aime qu'on "lui doive" ainsi il "tient les autres dans sa main". Plus de calcul que d'affection certainement mais de manière plus ou moins consciente. Il aime "distribuer" : c'est très "nouveau riche" et c'est aussi le problème lorsque l'on a du mal à se faire apprécier. L'argent devient une courroie de transmission et malheureusement, beaucoup prisent cette courroie. Beaucoup se laissent entraîner par elle et avec un tel plaisir que Napoléon devait trouver ceci un poil excitant (à tous niveaux).
J'ai eu beaucoup de mal à comprendre l'implication de la veuve Lannes auprès de la jeune impératrice, retirée elle aurait été plus "grande".
2) Je ne vois pas Melle Clary comme une "
amourette". A ce moment Bonaparte était loin de se démarquer et la vertu d'une jeune fille une partie de sa dot. Je vois plutôt ceci comme une sorte d'hommage/de retour pour une attitude très légère, obéissant tant à ses sens qu'à ses intérêts donc pas très élevée ni dans la forme ni dans le fond. J'en cherche encore la "classe". De nouveau, j'ai un peu de mal à comprendre l'attitude de Mme Bernadotte et pire Bernadotte lui-même. Ne rien devoir, quelle liberté et surtout quelle plaisir dans le refus de ce qui est ressenti en face comme un futur lien de gratitude ; la caresse qui vous fait sentir le poids du poing sous la gorge.
3) Pour le message aux républicains, je pense qu'ils avaient compris avec Fouché mais il est bon, en effet, de faire des rappels. J'ai toujours considéré Talleyrand comme un monarchiste mais assez éloigné du système français.
Citer :
Les trois éléments peuvent d'ailleurs se conjuguer ..
Totalement en adéquation. L'empereur était un homme chiche de tout et dans cette optique pouvoir "cumuler" doit être assez jubilatoire. Maintenant nous ne sommes plus dans l'histoire... enfin tout autant qu'un biographe.
---