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Mmmh...
Il faut se remettre dans l'ambiance.
Il y a déjà eu le traumatisme de l'abdication et le mot traumatisme n'est pas exagéré...
Il y avait aussi les rumeurs concernant les positionnements politiques de certains Windsor...
L'union, qui -pour le coup paraissait top- de George VI avait été acceptée seulement parce-qu'il était -normalement- non destiné à régner et d'autre part parce-que l'homme était... ce qu'il était.
On savait qu'au niveau des enfants, ceux de George V et Teck n'avaient pas été des plus "
réussis" ; maintenant l'éducation donnée et la personnalité même de George V qui reconnaissait volontiers son esprit militaire et son "
manque d'investissement dans tout ce qui pouvait être intellectuel" n'avait rien arrangé et ne risquait pas de donner une progéniture très au point tant au niveau de l'équilibre que de l'esprit.
Vézère a écrit :
2/ à mon avis, et toujours dans l'optique de Warldaw-Milne, la vie dissolue de Georges est un argument défavorable plutôt qu'un bénéfice d'entregent
Je suis tout à fait d'accord. On n'en pouvait plus et voulait plus de ces écarts, de ces vies dissolues sans compter que l'on avait toujours un oeil sur le reste de la famille en Allemagne et les choix faits.
L'entregent ne sert à rien. W. Simpson en avait aussi et le cheminent jusqu'à l'abdication d'Edward VIII a été très mal vécu.
Du prince "charmant" du début, on n'évoquait plus qu'un vieux garçon complètement "à côté", soumis à ses pulsions et les pulsions des Windsor, personne ne souhaitait plus en entendre parler.
A une période où, tout devenait soudain "sérieux" ; l'Angleterre avait besoin de personnes "sérieuses" dans sa représentation.
Il est difficile de nos jours de prendre la mesure de ce que fut le trauma de l'abdication et encore, là c'était l'épisode de fin mais avant ce fut vraiment un calvaire dont nul n'avait besoin en ces moments.
Ajoutons à ceci, un étrange positionnement du futur Edward VIII puis de celui-ci devenu duc de Windsor et justement "causé" par le trop plein d'entregents de certains avec des personnalités nazies.
Franchement, on s'en serait vraiment bien passé...
L'Anglais lambda du moment souhaitait une personne "correcte" (on ne pouvait espérer de miracle), avec des valeurs "correctes" ou chacun pouvait se représenter et se projeter.
Pensez-vous un instant que le discours de Churchill avec en fond la personnalité d'un Edward VIII à Buckingham aurait eu le même effet ? Aurait été reçu du même ? Je ne le crois pas...
Dans les hauteurs politiques où tout est permis, ceci n'avait certainement pas le même impact mais, il se trouve qu'en cas de conflit, ce sont les sujets de SM qui se sentent impactés et qui doivent s'engager.
Le "taux" d'engagement est égal à la représentation et lorsque le "représentant" en question est -pour l'époque- "shocking" voire plus, que le cadet ne vaut pas mieux ; bien qu'assez ouvert d'esprit, l'Anglais ne suit plus.
L'entregent -en Angleterre- peut être apprécié, tout dépend pourquoi, à quel niveau etc. ; une fois la réponse trouvée, la barre est mise à ce niveau. A ce moment, les errances de Kent ne pouvaient non seulement rien apporter mais encore "enfoncer" l'image de la monarchie.
Son décès fut une chose exploitée et remixée à travers sa veuve et son dernier fils ; c'est peut-être le seul point positif que le personnage aurait -malgré lui- laissé.
Il faut vraiment se remettre dans le contexte.
Mon message va croiser celui de Jadis. Désolée.
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