Léonard59 a écrit :
Je crois qu'on a déjà discuté d'un sujet similaire ...
Il y avait un sujet proche :
Guerres que l'on se félicite d'avoir perdues qui a tourné en noeud de boudin
Il faut se rappeler son vieux Clausewitz : on entre en guerre avec des objectifs politiques. Si les victoires n'ont pas permis de les remplir au moment où le conflit est officiellement réglé, alors on a perdu.
Face à une guerrillla, la première difficulté est précisément de définir un tel objectif : "empêcher tous les attentats sur le territoire", "conquérir les âmes et les coeurs..."
, "supprimer le terrorisme", "instaurer la démocratie"
Et les guerilleros ont simplement à durer, en effectuant une action d'éclat de temps en temps, jusqu'à ce que leur adversaire abandonne sous la pression de son opinion publique.
Dans le cas des Américains au Viet-Nam ou des Soviétiques en Afghanistan, l'objectif de substitution est de mettre sur pied une armée nationale pour poursuivre la guerre. C'est la défaite de cette armée qui signe la défaite.
Un autre cas de défaite est celui de ne pouvoir construire un ensemble politique stable avec ses conquêtes. C'est le cas de ce bon vieux Pyrrhus dont je m'étonne qu'il n'ait pas été mentionné tout de suite sur un tel sujet.
Le dernier cas que je vois est de se voir frustré de ses conquêtes lors des négociations d'après conflit, comme le Japon après la guerre russo-japonaise sous la pression des Franco-Anglais, ou alors de les abandonner volontairement en tentant d'impressionner les puissances européennes, tel Louis XV après la guerre de succession d'Autriche !
Dans les deux cas, une diplomatie défaillante empêche d'exploiter les gains militaires.