Pierma a écrit :
Au point que je me demande en vertu de quelle cascade législative à travers les régimes successifs notre république peut aujourd'hui se retrouver investie du pouvoir un peu baroque de "relever" des noms nobles (manifestement indispensables, avec l'effet un peu déroutant de retrouver à Talleyrand des héritiers qu'il n'avait plus) alors que la même république se déclare incompétente à décerner des titres de noblesse.
C'est tout simplement la possibilité pour tout un chacun de changer de nom à condition de justifier d'un motif légtime. C'est expliqué sur le site du service public :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1656. Relever un nom éteint, illustre ou non, est un des motifs admis. M Hélie de Pourtalès s'appelle désormais Pourtalès de Talleyrand-Périgord parce qu'il l'a demandé et que cette requête a été admise comme légitime sans considération d'un quelconque éventuel intérêt public. Le changement de nom est prononcé par décret, non par décision de justice. C'est un acte administratif qui peut être contesté devant la justice administrative.
Plus curieuse est la survivance des titres de noblesse. Il ne s'agit plus de titres de noblesse stricto sensu puisqu'il n'y a plus de noblesse, mais de simple titres, qui ne donnent droit à rien d'autre que celui de les porter, mais dont l'authenticité est tout de même vérifiée par un service du ministère de la justice : suivre le lien donné par Jérôme.
Il avait été question en 1914 de décerner le titre de "Duc de la Marne" au maréchal Joffre.
Le président Giscard d'Estaing avait décidé de ne plus tenir compte, pour établir l'ordre de préséance des invités à l'Elysée, que des titres de duc. J'ignore ce qu'il en est aujourd'hui.