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Elzevir a écrit :
1/ Si je peux me permettre, cette peur du complot n'est pas propre à Robespierre. ... Robespierre n'innove pas vraiment sur ce sujet précis.
2/ Tout le monde voit des complots partout, a l'époque.
3/Et même plus tard, jusqu'au Consulat.
4/Et puis il faut bien convenir que des complots et des intrigues, il y en avait bien partout
5/ Certains ont été inventés de toute pièce, c'est bien certain (celui des prisons, s'il ne faut en citer qu'un bien connu),
6/ mais il y en avait, des complots. Et de sérieux.
1/ le sujet est Robespierre.
Robespierre évoque ceci dans tous les sujets qu'il aborde. Pour avoir lu d'autres personnes (Carnot, Saint-Just, Barrère, Danton, Desmoulins et autres) seul Robespierre revient de manière aussi "
insistante" sur le sujet. Il insère cette dimension dans tout,
c'est ceci qui est innovant (
cf. : lecture du premier lien donné dans le post de Barbetorte).
2/ le sujet est Robespierre et non "
tout le monde".
3/ Evoquer le Consulat est HS. Ceci étire le sujet dans un temps où Robespierre n'était plus. Ce qui éloigne du sujet initial à savoir
Robespierre et son rapport aux complots.
4/ Il y avait des complot. Je ne puis qu'en convenir.
5/ Je n'ai rien lu évoquant des complots inventés dans ce qui m'a été donné. Maintenant je n'ignore pas le "
complot des prisons".
6/ Les complots sont une affaire
sérieuse ; c'est en général un des paramètres à avoir en tête lors des préparatifs et pour la réussite de l'entreprise.
Pour les victimes ou ce qui est visé, c'est encore plus
sérieux et tout autant un paramètre à posséder mais un paramètre pas un socle.
Pas un sujet de réflexion qui -par sa récurrence- risque de créer un climat peu propice à d'autres réflexions en initiant une ambiance bien spécifique d'incertitude qui peut pousser à une déconnexion des réalités et de l'ampleur ou non des complots.
A force de mentionner, tout devient illisible.
Robespierre entretient la notion de "complot" de manière continuelle, ce qui est différent. Un peu la différence existante entre le "
Je" et le "
on".
Un complot peut être évoqué. Est évoquée alors le déroulement de son histoire (début, action, fin et conclusion).
Là nous sommes dans une ambiance créée fictivement par la récurrence de l'emploi des mots "complot", "comploteurs" etc. désignant de manière suffisamment floue des actes ou de(s) personne(s)/groupe(s) de personnes afin que chacun puisse trouver un détail qui lui correspond. C'est le stade de la "
prise de contrôle".
C'est le cas typique de l'intrusion dans le psychisme afin que le cerveau absorbe ce paramètre qui demeure latent. Réactivé, le paramètre tend à créer chez les personnes imprégnées une crainte, une anxiété qui doit être évacuée.
On peut voir dans les "
exactions" de certains, des actes de décompression dus à cette imprégnation forte.
Une vigilance est nécessaire chez chacun, ce qui accumule le stress et empêche aux périodes de récupérations. On ne peut tenir en mode "vigilance" très longtemps sans que ceci s'exprime d'une manière ou d'une autre.
Ceci sera constaté ultérieurement lors de conflits où l'
idéologie est prégnante chez les combattants. Des moments de décompression violents alternant avec des passes d'abattements. Il existera d'ailleurs des "
paliers de décompression" au niveau médical (exfiltration du contexte, réappropriation d'une pensée propre, réactivation du cognitif). Ceci est toujours présent de nos jours.
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